Les Golden Knights premiers de classe, mais...
Agence QMI
Pendant que tous les yeux des partisans et des médias sportifs québécois étaient tournés mercredi vers le nouveau directeur général du Canadien de Montréal, Kent Hughes, les prochains rivaux du Tricolore tentent de régler quelques problèmes sur la patinoire et veulent reprendre des habitudes gagnantes.
Effectivement, la formation dirigée par l’instructeur-chef Peter DeBoer occupait toujours le sommet de la section Pacifique avant la visite du Bleu-Blanc-Rouge, jeudi soir, mais elle était au cœur d’une mauvaise séquence de trois revers, tous subis à domicile. Vegas avait aussi échappé cinq de ses six dernières confrontations et souhaitait profiter du passage du Tricolore pour se relancer à l’aube d’un périple s’annonçant très difficile.
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La semaine prochaine, les Knights joueront quatre fois à l’étranger. Dans l’ordre, les adversaires seront les Capitals de Washington, les Hurricanes de la Caroline, les Panthers de la Floride et le Lightning de Tampa Bay, qui font tous partie du top 5 de l’Association de l’Est. Il importe donc de corriger les défauts rapidement et DeBoer en est bien conscient. Tel que rapporté par le quotidien «Las Vegas Review-Journal», il a d’ailleurs levé le ton, mercredi, à l’entraînement du jour, très insatisfait de ce qu’il voyait.
«C’est une séance de mises en échec! Allez dans le coin et bloquez un joueur!», a-t-il vociféré sur la glace en voyant l’inaction généralisée pendant que trois joueurs se trouvaient le long de la bande à essayer de s’emparer d’une rondelle.
Aussi, DeBoer a insisté sur le jeu physique qui, selon lui, manque actuellement dans l’arsenal de son groupe.
«Ce n’est pas nouveau, il s’agit d’un message qu’on envoie constamment, car une fois les séries commencées, plusieurs matchs se gagnent devant le filet, comme nous le savons tous, a-t-il expliqué. Rien de neuf ici à cause de ce qui s’est passé contre Pittsburgh [une défaite de 5 à 3 lundi]. Le message revient souvent, car parfois, il faut un rappel.»
Trop dociles
Visiblement, l’entraîneur-chef n’a pas du tout apprécié le gaspillage de la dernière rencontre. Les «Pens» ont effacé un retard de trois buts pour se sauver avec la victoire et DeBoer a son explication pour interpréter les faits.
«Il y a des mêlées autour de notre filet et nous n’avons personne tout près. Nous ne sommes pas assez durs devant notre cage», a-t-il affirmé.
Du côté des joueurs, l’objectif est de suivre les recommandations en rappelant aux rivaux qu’il n’y aura pas de cadeaux offerts, tout en évitant le cachot. Un coup de bâton peut-il être toléré? Ou davantage?
«J’imagine qu’il faut essayer de ne pas dépasser les limites, puisqu’à certains moments, les arbitres seront un peu zélés si vous allez trop loin, a indiqué le défenseur Ben Hutton. Le hockey a changé un peu et ça devient un peu technique, mais on doit rester fort.»
Quant à l’attaquant William Karlsson, il estime plutôt que la clé se trouve dans la position des hockeyeurs.
«C’est différent pour chacun, mais il faut d’abord dégager le chemin pour que les gardiens voient le jeu le plus possible, a-t-il dit. On doit tenter de les plaquer sur la bande et de miser sur un deuxième joueur afin de prendre possession du disque. Ce sont les petits détails, c’est pour cette raison que nous avons des entraîneurs pour nous montrer ce que nous pouvons mieux faire.»