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Les comédiennes d’Histoires de filles reviennent sur cette période de leur vie

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Sabin Desmeules

2022-03-23T16:00:00Z
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La sitcom Histoires de filles a fait les beaux jours de TVA pendant 10 saisons, de 1999 à 2008, et on peut la revoir sur Prise 2. L'émission a marqué l'existence de celles et ceux qui nous ont fait rire hebdomadairement avec leurs attachants personnages. Les interprètes de Dominique Parent, de Judith Gravel et de Véronique Perron reviennent sur cette belle période de leurs vies...

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Voici ce qu'elles avaient à dire à propos de l'époque de Histoires de filles:

Nathalie Mallette   

Photo : Dominic Gouin
Photo : Dominic Gouin

    
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On lui parle encore régulièrement de cette sitcom et de son personnage de Dominique. Nathalie Mallette est-elle nostalgique de cette époque? «Oui, parce que c’était vraiment un privilège qu’on avait de faire ça; on le savait. C’était une époque formidable: un travail constant avec une famille qu’on retrouvait chaque automne!» Ç’a été un de ses rôles les plus marquants, admet-elle. «Grâce à la longévité: une fois par semaine à la télé, pendant 10 ans, c’est beaucoup de présence. Bien sûr, j’ai fait plusieurs choses à la télé, et des rôles très importants, mais de plus courte durée.» L’émission se tournait devant public. «Il y avait toujours près d’une centaine de personnes qui étaient là. On jouait essentiellement pour la caméra, mais on était conscients du public et ça ajoutait une espèce d’effervescence et d’énergie à tout ça.»

La comédienne se souvient d’immenses et interminables fous rires avec Guy Jodoin. «On se faisait beaucoup rire, alors les scènes qu’on avait ensemble étaient très compliquées à tourner, avoue-t-elle. Je riais sans être capable de m’arrêter. Je pleurais, et on devait me remaquiller. C’était quelque chose! Je n’ai jamais autant ri que sur Histoires de filles!» 

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Sur ce plateau, Nathalie a beaucoup appris sur son métier. «J’avais fait de la comédie avant, mais la sitcom, c’est un style en soi. Au début, je n’étais pas tout à fait à l’aise, parce que je suis timide. Il a fallu que je dépasse cette timidité et que je trouve mon ressort comique dans des situations où, des fois, c’était moins évident. Il y a un travail important qui s’est fait pour moi, et ç’a été très, très formateur.»

UN DEUIL ÉNORME
Des amitiés et une complicité se sont développées entre les héroïnes de la série. «Ces années-là, ç’a été ma trentaine. Plusieurs ont eu leurs enfants pendant cette période; moi, j’ai eu ma fille. Il s’est passé beaucoup de choses dans nos vies, et on a partagé ça ensemble.» 

Lorsque ça s’est terminé, le deuil a été énorme. «La plus grande tristesse a été la perte affective, de savoir que je ne retrouverais pas cette équipe l’automne suivant. J’ai beaucoup pleuré.» Nathalie a longtemps conservé des amitiés de cette aventure. «J’ai beaucoup revu Catherine Lachance et Pascale Montpetit. On faisait des brunchs ensemble, on se parlait de nos enfants... Et Pascale, professionnellement, je l’ai retrouvée un peu sur District 31 et, dans la vie, c’est une amie proche.»

DE LA RELÈVE
Aujourd’hui, Nathalie Mallette et son conjoint, le comédien et metteur en scène Robert Bellefeuille, ont de la relève. Leur fille de 16 ans, Jeanne Bellefeuille, est actrice. On peut la voir en ce moment dans l’émission jeunesse Famille magique, à Radio-Canada. Marie-Chantal Perron, ex-comparse de Nathalie sur Histoires de filles, y joue sa grand-maman. «J’ai porté Jeanne quand je jouais avec Marie-Chantal, et là, elles jouent ensemble! C’est incroyable!» 

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La maman a accompagné sa fille sur le lieu de tournage, à Gatineau. «Mais c’était vraiment comme accompagnatrice. Je n’allais pas sur le plateau. Si elle a des inquiétudes, des insécurités, j’ai l’expérience pour pouvoir bien l’accompagner là-dedans, mais je la laisse faire ses trucs. Elle est bonne! Elle se débrouille bien.»

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Catherine Lachance

Photo : Bruno Petrozza
Photo : Bruno Petrozza

     
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Oui, on interpelle encore Catherine Lachance en l’appelant Judith. «Pas tous les jours, mais c’est une émission qui n’a pas été oubliée. Elle a tellement été aimée! Et il y a un avant et un après Judith. Elle a été ma partenaire pendant 10 ans.» 

Même si elle a épousé une autre carrière — elle a une entreprise de coaching et de formation d’équipes pour des entreprises —, les gens la reconnaissent. «Souvent, au début d’une formation, les gens me regardent avec les sourcils froncés car ma face leur dit quelque chose! Alors je leur dis: “Oui, mon premier métier était comédienne, et j’ai joué dans Histoires de filles pendant 10 ans.” Et là, ils disent: “Ah, oui!” D’autres fois, leur référence est Une grenade avec ça?; ça dépend de quelle génération ils sont. Mais si je ne le leur dis pas dès le départ, ils ne m’écoutent pas; ils cherchent où ils m’ont déjà vue.»

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UNE PROXIMITÉ INDÉLÉBILE
Que lui reste-t-il de ses liens avec les autres interprètes de la série? «La vérité dans la relation. Nathalie Mallette, Marie-Chantal Perron et moi, on a fait les 10 ans ensemble, alors j’ai une proximité indélébile avec elles. Nathalie et moi, on a eu nos enfants en même temps. Avec Marie-Lise Pilote, Pascale Montpetit et Guylaine Tremblay aussi, j’ai de super connexions. Nos vies se mêlaient à notre travail. On a passé tellement de temps ensemble qu’on a partagé nos enjeux personnels et nos histoires de vie. Ce ne sont pas des gens que je fréquente régulièrement, mais quand on se voit, c’est authentique. On a une réelle joie de se voir. Il y a eu nos vies de jeunes mamans qui se sont développées durant cette période pour Nathalie, Pascale, Guylaine et moi. On a vécu ça ensemble. Et Marie-Chantal était tellement aimante avec nos bébés! La première fois que j’ai amené ma fille sur le plateau, elle me l’a prise des bras spontanément. Elle a aimé ma fille de manière instantanée!» 

La sitcom était tournée devant public. Catherine trouvait que ça apportait quelque chose de plus. «Ça donnait un kick, comme si on était au théâtre. En même temps, il fallait rester très concentrés pour ne pas se planter devant le public.»

LE MÉTIER LUI MANQUE PARFOIS
Est-ce que jouer lui manque? «Des fois. L’année dernière, j’ai joué dans la série Plan B et ça m’a fait du bien. J’étais contente de faire partie de cette belle production, mais je suis tellement passionnée par ce que je fais que ça ne me manque pas tant que ça. À 52 ans, je n’ai plus le goût de tout le temps auditionner et d’être dans la précarité. C’est difficile et très demandant émotionnellement. Je le vis un peu par procuration avec François Chénier, mon chum, qui travaille beaucoup comme comédien. Je pense que si ça ne faisait plus du tout partie de ma vie, je m’ennuierais plus de ce métier.» 

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Aujourd’hui, son amoureux et elle ont une fille de 19 ans et un garçon de 17 ans. «Ils n’ont pas vu Histoires de filles. Mais l’autre jour, à La vraie nature, Laurent Paquin était invité, et ils ont diffusé un extrait avec moi dedans... J’ai arrêté la diffusion et j’ai dit à mes enfants: “Venez me voir!” Ma fille s’est rendu compte à quel point elle me ressemble.»

Marie-Lise Pilote

Photo : Dominic Gouin
Photo : Dominic Gouin

     

«Je ne suis pas une nostalgique, admet d’entrée de jeu Marie-Lise Pilote. Je suis pas mal dans le moment présent. Quand j’ai fait une chose, je passe ensuite à la suivante.» 

Se fait-elle encore parler de Véronique Perron? «À l’époque, on en entendait souvent parler, surtout par les jeunes, qui aimaient beaucoup Histoires de filles. J’en entends moins parler aujourd’hui, parce que ça fait deux ans que je suis à la campagne, dans le bois. Quand la pandémie est arrivée, mon chum et moi, on a quitté la ville pour s’installer au chalet, alors je ne vois pas énormément de monde. Puis, comme je ne suis plus vraiment dans le milieu, on ne m’en parle plus tant que ça. Et mon personnage était plus effacé. C’était plus un rôle de soutien. Je me suis beaucoup plus fait parler de “la méchante” dans ma vie! Mais j’en garde un beau souvenir.» La télé, c’était nouveau pour elle, qui était une habituée de la scène. «Ç’a été un apprentissage.»

TOUJOURS EN AFFAIRES
Ce fut une belle période pour Marie-Lise. «J’ai gardé contact avec Catherine Lachance, qui a vraiment fait un changement de cap dans sa carrière et qui a sa business aujourd’hui. On avait ce côté-là en commun», explique celle qui est depuis 14 ans derrière l’entreprise de vêtements de travail pour femmes Pilote & Filles. 

C’est à l’époque d’Histoires de filles qu’elle a rencontré son conjoint, Daniel Harvey. «Pas longtemps après avoir commencé les tournages, peut-être une année après, j’ai commencé à animer Ma maison Rona... Alors oui, je tournais Histoires de filles quand j’ai connu Daniel, qui était le producteur de Ma maison Rona.» Cela fera 19 ans en mai qu’ils sont ensemble. 

     

La sitcom Histoires de filles est rediffusée à Prise 2 les mardis, mercredis et jeudis à 11 h 30.

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