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Célébrités

Raymond Bouchard fait son retour à la télé après cinq ans d’absence

Photo : Bruno Petrozza
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Marie-Eve Leclerc

2022-03-21T16:08:25Z
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Le comédien Raymond Bouchard, qui a été absent du petit écran pendant cinq ans, discute avec nous de son parcours professionnel rempli de belles surprises, de ses rêves d'acteur ainsi que de ses deux filles.

• À lire aussi: Après L'heure bleue, on pourra retrouver Céline Bonnier en vedette dans Une affaire criminelle

Raymond Bouchard fait un retour à l’écran après cinq ans d’absence. Son dernier rôle remonte à la série L’imposteur, dans laquelle il incarnait Gilles Bouchard, le père de Philippe, personnage principal interprété par Marc-André Grondin. S’il joue moins à la télé, c’est par désir de ralentir un peu la cadence en choisissant des projets qui l’interpellent. «À 77 ans, j’ai décidé de faire juste ce qui me tentait. Je me suis fait offrir des rôles corrects, mais qui ne contenaient pas beaucoup de matière. Je ne suis pas obligé de travailler. Par contre, je ne refuserai pas quelque chose que je vais aimer, comme Une affaire criminelle. J’ai aussi joué dans quatre pièces de théâtre dans les dernières années, raconte le comédien. J’ai maintenant du temps pour moi. J’écoute de la musique classique, de l’opéra, et je lis beaucoup. Mes deux filles sont grandes, mais j’aime penser que je m’en occupe et qu’elles ont besoin de moi. Je profite de la vie, ce que j’ai toujours fait.» 

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Dans la série Une affaire criminelle, il incarne un policier à la retraite. «C’est très délicat pour moi d’en dire beaucoup sur mon personnage, car il s’agit d’une série policière à suspense. C’est un ancien chef de police qui a des amis qui sont des hommes d’affaires dans la région de Saint-Bruno. 

Ils ont un projet d’investissement ensemble. L’histoire se déroule autour de Catherine Godin, interprétée par Céline Bonnier, qui se bat pour faire innocenter son fils, accusé de meurtre il y a 15 ans. Sa quête est de trouver le vrai coupable.» Raymond Bouchard était heureux de retrouver quelques comédiens avec lesquels il a joué dans le passé, dont Marc Messier et Marcel Leboeuf. 

Production
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UN CASTING PARTICULIER
À cause de sa voix grave, Raymond Bouchard se voit souvent offrir des rôles de patron ou de policier, un casting que les réalisateurs et les producteurs lui ont attribué au fil des ans, et c’est à nouveau le cas dans Une affaire criminelle. «J’ai joué beaucoup de policiers, dont un dans la minisérie Innocence, de Fabienne Larouche, qui durait quatre heures. Il y a aussi D’amour et d’amitié, où j’incarnais le président d’une compagnie d’aviation, et La grande séduction, où je jouais le maire ratoureux mais sympathique. Sans oublier Scoop, où le personnage de Paul Vézina est l’un de mes rôles les plus marquants. Je me suis toujours dit que j’aimerais jouer le rôle d’un faible à un moment donné afin de faire un contre-emploi à mon casting habituel.»      

Néanmoins, le comédien estime avoir interprété une belle diversité de rôles au fil de sa carrière, que ce soit en touchant à la tragédie ou à la comédie, et ce, principalement au théâtre, où il présente un CV impressionnant. «Il manque la moitié de mes pièces dans mon CV. Même si j’aime tout de mon métier, le théâtre, c’est la base et c’est là où j’ai une connexion directe avec les gens. C’est très exigeant et difficile pour les nerfs», révèle celui qui devait jouer dans la pièce Long voyage vers la nuit au Théâtre du Rideau Vert, mais dont les représentations ont été annulées à deux reprises en raison de la pandémie. «C’était un rêve de conservatoire de jouer dans cette pièce. C’est un beau défi. Le projet n’est pas mort; il est reporté à l’an prochain.» 

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Puis il poursuit: «Des rêves d’acteur, j’en ai réalisé quelques-uns, dont celui de faire partie des pièces Le malade imaginaire et Qui a peur de Virginia Woolf?. L’un de mes rôles les plus durs à jouer a été celui dans L’oratorio de Noël, où l’homme décède de l’alzheimer. C’était intense émotivement et aussi en raison du monologue de six ou sept pages à apprendre. Et je n’oublie pas le film La vie avec mon père, où mon personnage souffre d’incontinence et meurt du cancer. J’ai tourné une scène de toilette avec Paul Ahmarani et David La Haye, et cette journée de tournage a été incroyable. Ç’a été trop vrai, ce qu’on a vécu.» 

Radio-Canada
Radio-Canada


PLUS DE 50 ANS DE CARRIÈRE
Même s’il a dépassé le cap des 50 ans de métier, Raymond Bouchard a toujours des rêves à cocher sur sa liste, dont celui de jouer le récit Le roi libre. «Tous les théâtres savent que je veux jouer ça, mais je commence à être un peu vieux. C’est très exigeant sur le plan de l’énergie.» 

Le comédien ne le cache pas: il a un parcours magnifique, parsemé de rôles extraordinaires. «J’ai été gâté. Je suis très content des possibilités que j’ai eues. Il y a eu de la chance à travers ça et, je l’espère, du talent.» 

Cette passion pour le jeu est arrivée par hasard dans sa vie, alors qu’il était encore au collège. «Je ne me voyais pas faire ça quand j’étais jeune. J’étais bon dans tout à l’école. À la fin de mon collège, le curé m’a encouragé à faire du théâtre. Il me voyait jouer puisque j’avais une bonne voix. J’étais timide, mais ç’a été un gros succès. Les gens venaient me féliciter. L’année d’après, j’ai joué dans une deuxième pièce. Puis, j’ai étudié le latin et la littérature à l’Université Laval, et j’ai joint la troupe de théâtre. Ensuite, je suis entré au Conservatoire d’art dramatique», dévoile celui qui a par la suite fait du théâtre expérimental en Europe. Plusieurs années plus tard, il a obtenu son premier rôle à l’écran dans Race de monde, à Radio-Canada. 

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Photo : Vero Boncompagni / TVA
Photo : Vero Boncompagni / TVA


FIER DE SES FILLES
Papa de deux filles, Raymond Bouchard est heureux du parcours qu’elles ont entrepris. Isabelle, la cadette, a terminé son doctorat en microbiologie, tandis que Caroline, l’aînée, est dans le milieu de la santé. «Ma plus vieille travaille à l’hôpital Jeffery Hale, à Québec, tandis que la plus jeune est à Maisonneuve-Rosemont, à Montréal. Isabelle a fait des conférences partout à travers le monde.» 

Comme ses propres parents, le comédien était très ouvert aux choix professionnels de ses filles. «Si elles avaient voulu être comédiennes, j’aurais aussi été content. Comme mes parents ont accepté le fait que je poursuive mes études au      

Conservatoire après avoir obtenu deux diplômes d’études supérieures même si, à l’époque, ce n’était pas bien vu de gagner sa vie en tant que comédien. Ils ne sont jamais intervenus dans mes études», conclut-il.       

Les premiers épisodes de la nouvelle série Une affaire criminelle seront mis en ligne dès le 23 mars sur Crave.

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