Les annulations se multiplient dans les agences de voyages
![Luc Laflamme, propriétaire de Voyage Vasco Spatial, craint que la recommandation d’éviter tout voyage non essentiel soit suivie d’autres restrictions.](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F65563557_165808fcee4899-21b6-4e6c-8db4-4458e4016470_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Jean-Michel Genois Gagnon et Olivier Bourque
Les annulations se sont multipliées chez des agences de voyages du Québec, mercredi, en raison de la recommandation d’Ottawa d’éviter les voyages non essentiels à l’étranger et de l’incertitude entourant le variant Omicron.
« Malheureusement, oui, nous avons des annulations. L’hémorragie était déjà commencée et là c’est comme une accélération. Il y a des gens inquiets. Les voyageurs qui partent à court terme ne savent pas trop sur quel pied danser », déplore Luc Laflamme, propriétaire de Voyage Vasco Spatial.
Mercredi, Ottawa a demandé aux Canadiens d’éviter à nouveau tous les déplacements non essentiels à l’extérieur du pays, une mesure qui sera en place pour une période d’au moins quatre semaines.
Cette recommandation avait été retirée par le gouvernement Trudeau au mois d’octobre dernier.
M. Laflamme craint maintenant que les mesures augmentent ces prochaines semaines et que les transporteurs réduisent leur offre dans les aéroports de plus petite taille. Il s’interroge à savoir si Ottawa pourrait remettre en place la quarantaine obligatoire lors d’un retour en sol canadien.
« Si c’est le cas, il signe un arrêt de mort de nos vols pour l’hiver. [...] J’ai comme l’impression de revivre ce que nous avons vécu au mois de janvier dernier », avance M. Laflamme, qui devait prendre l’avion le 24 décembre.
« Nous sommes conscients que l’hiver va être dur à passer. Il y a des agences qui vont peut-être vouloir tirer sur la plogue », ajoute-t-il, rappelant qu’une annulation ne rapporte pas d’argent dans les coffres d’une compagnie.
M. Laflamme affirme qu’en raison de la recommandation d’Ottawa, plusieurs assureurs vont probablement revoir leurs protections pour les voyageurs.
Déjà, mercredi, il a dû annoncer à une personne qui doit prendre l’avion jeudi matin qu’elle n’était plus assurée pour des frais liés à la COVID-19. Plusieurs de ses clients prévoient tout de même partir ces prochaines semaines.
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Voyageurs nerveux
Club Voyages Universel a également enregistré des annulations. Des clients se sont même présentés en agence afin de se faire rassurer.
« Déjà ce matin, j’ai eu plusieurs appels, on sent que les voyageurs sont nerveux », affirme le propriétaire et directeur, Anthony Cirino, déplorant un manque de clarté de la part d’Ottawa dans ce dossier.
« Les clients me disent : moi, je veux quitter. Mais où doit-on aller ? Est-ce qu’on sera pris à l’extérieur ? » constate-t-il. Ce dernier croit toutefois que l’avis du gouvernement d’éviter tout voyage non essentiel ne causera pas un dommage trop important à l’industrie.