Lehkonen réservé par rapport à son but héroïque
Benoît Rioux
Une finale de la Coupe Stanley a de quoi faire rêver bien des jeunes, que ce soit en Amérique du Nord ou... en Finlande.
L’attaquant Artturi Lehkonen se souvient particulièrement bien de la finale de 2010 remportée par le gardien finlandais Antti Niemi et les Blackhawks de Chicago face aux Flyers de Philadelphie. Il avait alors 14 ans.
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«Je regardais cette série entre Chicago et Philadelphie, c’était avec “Nemo”, il y a longtemps, a-t-il raconté, samedi, en visioconférence. Je devais me réveiller aux alentours de trois heures du matin. C’était éprouvant de rester éveillé s’il y avait une prolongation, mais il fallait pour voir la fin.»
Lehkonen, qui a joué les héros en inscrivant le but en prolongation jeudi lors du sixième match de la demi-finale contre les Golden Knights de Vegas, était plus réservé au moment de parler de ses propres exploits.
«Je ne suis pas trop excité à propos de ça, ce n’était qu’un but pour nous amener à la ronde suivante, là où nous voulions aller afin de se battre pour la coupe Stanley», a-t-il affirmé.
«J’imagine que c’était un bon moment pour marquer un but», a ensuite simplement noté Lehkonen, à propos du fait d’avoir plongé le Québec dans une hystérie générale en ce soir de Fête nationale, le 24 juin.
Concernant la rondelle qu’a gentiment récupérée son coéquipier Brendan Gallagher après son fameux but, il ne sait pas encore ce qu’il en fera. Sa concentration est évidemment mise, pour l’instant, sur la grande finale contre le Lightning de Tampa Bay.
«J’ai perdu conscience pendant une seconde [après avoir marqué], a dit Lehkonen. Pour la rondelle, je ne sais pas encore ce qui va arriver.»
«Si tu veux être le meilleur, il faut battre le meilleur», a par ailleurs lancé l’attaquant, au moment de parler de la finale contre le Lightning.
Tous debout à Pori!
Jesperi Kotkaniemi, qui partageait le podium avec Lehkonen, a quant à lui fait sourire son compatriote finlandais en confirmant qu’il avait plutôt un «poster» de leur actuel coéquipier Joel Armia dans sa chambre quand il était plus jeune.
«C’est vrai, a répondu Kotkaniemi, un brin gêné face à une question sur le sujet. C’était simplement un jeune joueur de ma ville natale [Pori], un héros local avec ses longs cheveux bouclés. Il reste un modèle pour moi, mais nous sommes devenus des amis.»
Concernant les finales de la coupe Stanley, "KK" se souvient notamment de celle de 2013, entre les Blackhawks et les Bruins de Boston, quand il avait 12 ans.
«J’avais mis mon alarme pendant la nuit pour aller dans le salon et regarder la partie», s’est-il rappelé, précisant que son père (et entraîneur) finissait par venir visionner le match avec lui.
Kotkaniemi et Armia, son idole de jeunesse, se retrouvent maintenant ensemble, dans la même équipe, en finale de la Coupe Stanley. C’est quand même particulier... Et avec Lehkonen, ils ont à leur tour l’occasion de faire rêver d’autres jeunes de la Finlande, le pouvoir également de les faire lever au beau milieu de la nuit.
