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L'article provient de TVA Sports
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Le temps qui ne chasse pas la douleur

Malgré la déception, Jason Spezza s’est présenté devant les journalistes, mardi, en bon vétéran.
Malgré la déception, Jason Spezza s’est présenté devant les journalistes, mardi, en bon vétéran. Photo Jessica Lapinski
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-05-18T04:17:49Z
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C’est au printemps que les feuilles tombent à Toronto, aiment se moquer ceux qui détestent les Maple Leafs.

• À lire aussi: Mitch Marner ébranlé, mais indemne

Mais à voir la déception qu’affichaient encore les joueurs, près de trois jours après cette sixième élimination de suite au premier tour des séries, on peut se douter qu’ils ne trouvent pas cette boutade drôle du tout.

Car elle faisait encore mal mardi, cette défaite in extremis encaissée samedi face au Lightning de Tampa Bay, dans un septième match chaudement disputé. 

Tout ça pour ça 

Les visages étaient longs au complexe d’entraînement de l’équipe à Etobicoke, où huit joueurs ont défilé devant les journalistes pour faire le post mortem d’une autre belle occasion manquée.

Elle s’ajoutait à celle de la saison dernière contre le Canadien, après quoi plusieurs avaient reproché aux joueurs des Leafs de ne pas avoir « l’instinct du tueur ».

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Elle s’additionnait aussi aux séries de premier tour perdues en 2020, 2019, 2018, 2017, 2013 et 2004.

Mais celle-ci semblait particulièrement douloureuse.

Certes, perdre d’entrée face aux doubles champions de la coupe Stanley est moins gênant que de s’incliner devant une équipe qualifiée par la peau des fesses, contre qui ils menaient 3 à 1 (lire ici le Canadien l’an dernier).

Sauf qu’ils y croyaient, les Maple Leafs. Les 115 points récoltés en saison régulière constituaient un record de concession.

Auston Matthews avait inscrit 60 buts durant la campagne. Mitch Marner avait amassé 97 points. Et deux fois, les Leafs ont eu la chance d’en finir avec le Lightning.

Des chances rares 

Parmi les joueurs les plus déçus mardi se trouvait le vétéran Jason Spezza qui, à bientôt 39 ans, ne sait pas encore s’il poursuivra sa carrière.

« Je croyais sincèrement que nous avions l’équipe pour nous rendre loin cette année », a regretté l’attaquant, ironiquement posté sous les bannières qui commémoraient les coupes Stanley de Toronto.

« Ces chances, elles ne se présentent pas souvent. Alors c’est dur », a ajouté Spezza.

Une équipe différente 

Le président de l’équipe a tout de même trouvé du bon dans cette énième défaite au premier tour. 

Brendan Shanahan était frustré, certes. Mais il estime que « même si nous n’avons pas été capables d’éliminer le Lightning dans les matchs 6 et 7, j’ai vu une différente équipe et une différente approche [de celles du passé]. »

Ainsi, peu de nouveaux visages devraient faire leur entrée dans le vestiaire de Toronto la saison prochaine. 

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Mais le directeur général Kyle Dubas reconnaît tout de même qu’il est de sa responsabilité de trouver dans les prochains mois « les bonnes pièces pour aller de l’avant ».

Aller de l’avant et finalement briser cette malédiction qui suit les Leafs depuis presque 20 ans.

Ainsi que celle — de la coupe Stanley — qui les hante depuis bientôt 60 ans.

Les têtes ne rouleront pas  

Brendan Shanahan, Président des Leafs
Brendan Shanahan, Président des Leafs Photo d'archives

Malgré les perpétuels déboires des Maple Leafs en séries, ni l’entraîneur-chef, Sheldon Keefe, ni le directeur général, Kyle Dubas, ne perdront leur emploi, a assuré mardi le président de l’équipe ontarienne.

En conférence de presse au complexe d’entraînement de l’équipe à Etobicoke, Brendan Shanahan s’est dit « frustré » de voir à nouveau ses Leafs s’incliner dès le premier tour éliminatoire.

Mais il y est tout de même allé d’un vote de confiance à l’endroit de son entraîneur et de son DG.

« Je crois que Kyle a bâti une très bonne équipe et qu’il a fait de bons ajustements en cours de route, a souligné l’ancien hockeyeur. Et je crois que Sheldon est un excellent entraîneur. »

« Nous ne ferons pas de changements simplement pour faire des changements », a-t-il ajouté.

Trotz et DeBoer

Il y a pourtant certains entraîneurs de renom qui ont perdu leur poste dans les derniers jours, dont Barry Trotz chez les Islanders de New York et Peter DeBoer avec les Golden Knights de Vegas

Les Maple Leafs n’auraient-ils pas avantage à embaucher à ce poste l’un de ces pilotes qui ont déjà mené leur équipe loin en séries, voire à la finale de la Coupe Stanley ? 

Dubas a tout de suite fermé la porte à cette idée, qui, dit-il, ne lui a jamais traversé l’esprit.

« Je n’y ai jamais pensé simplement parce que je crois en Sheldon et que j’aime le travail qu’il a fait jusqu’à maintenant. »

Chambre à part ! 

Le trio Shanahan-Dubas-Keefe travaille maintenant ensemble depuis huit ans. Et, au cours de ces huit années, les Maple Leafs ont perdu six fois dès le premier tour.

« On peut faire bien des blagues là-dessus, dire qu’on fait maintenant chambre à part, mais je n’irai pas là », a dit Shanahan.

« Gagner — pour ceux qui passent par là — est absolument rassembleur. Mais les défaites crève-cœur, passer aussi près de gagner... tout ça peut aussi nous rapprocher », croit le président.

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