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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Plan d’action du SPVQ cette semaine, promet Marchand

Le maire assure que la Ville ira au-delà des enquêtes en cours

Le maire de Québec, Bruno Marchand (à gauche) et le chef du SPVQ, Denis Turcotte.
Le maire de Québec, Bruno Marchand (à gauche) et le chef du SPVQ, Denis Turcotte. Photo Didier Debusschère
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Photo portrait de Jean-Luc Lavallée

Jean-Luc Lavallée

2021-12-06T21:55:21Z
2021-12-07T04:20:36Z
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Critiqué de toutes parts à la suite de la diffusion d’images d’arrestations musclées et d’allégations de profilage racial, le SPVQ dévoilera un plan d’action cette semaine. 

• À lire aussi: Interventions musclées à Québec: un policier soupçonné d’infraction criminelle

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C’est le maire de Québec, Bruno Marchand, qui en a fait l’annonce en point de presse lundi après-midi, avant la séance du conseil municipal.

Sous les feux de la rampe depuis dix jours, le corps policier a été très « proactif » depuis le début de cette crise, a-t-il d’abord réitéré.

Mais afin de rétablir la confiance du public, il est nécessaire, à ses yeux, d’aller plus loin que la tenue d’enquêtes internes, en déontologie ou même des enquêtes indépendantes comme celles qui ont été annoncées lundi.

« Le BEI [Bureau des enquêtes indépendantes] va enquêter sur deux cas. Donc pour nous, c’est une très bonne façon de réagir à la chose, mais je veux en ajouter davantage [...]. Pour nous, c’est évident qu’il faut avoir la discussion sur la question de l’équité [et] de l’inclusion. Ça fait partie de ce sur quoi la Ville travaille, et ça fait partie de ce sur quoi le corps policier veut travailler aussi », a-t-il déclaré.

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« On a partagé, Denis Turcotte [le chef du SPVQ] et moi, nos préoccupations, et cette semaine, il va déposer un plan qui va regrouper quatre grands volets », a-t-il enchaîné, évoquant notamment l’enjeu de la « représentativité » au sein du corps de police, « l’équité de traitement » ainsi que la « confiance de la population envers le service de police ».

« Ils sont déjà à pied d’œuvre pour créer ce plan-là et ils vont vous le présenter cette semaine. Les préoccupations dans la population, présentement, vous allez voir qu’on les prend au sérieux », a insisté le maire. « Ils ont ce réel intérêt (au SPVQ) d’aller au-delà ce qui s’est passé. »

Des caméras corporelles ?

Interrogé sur l’ajout de caméras corporelles pour les policiers du SPVQ, le nouveau maire de Québec s’est réfugié à son tour derrière le projet pilote qui est en cours, actuellement, dans quatre régions du Québec avec la Sûreté du Québec.

« Si le bilan des projets pilotes est positif, je vais être favorable. » La semaine dernière, la Fraternité des policiers de Québec affirmait qu’il était « urgent » d’outiller les agents avec des caméras portatives.

L’opposition veut un plénier

Le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, a dit avoir « hâte » de voir le plan du chef de police, à qui il accorde néanmoins toute sa confiance.

Avide d’en savoir davantage sur l’encadrement fourni aux policiers, il a réclamé en soirée un plénier afin que le SPVQ puisse expliquer aux membres du conseil son fonctionnement et celui des différents types d’enquêtes à la suite d’incidents impliquant des policiers.

La cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, est également revenue à la charge lundi soir afin de demander à la Ville de documenter le phénomène du profilage racial.

— Avec la collaboration de Stéphanie Martin

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