Le nom de l'agresseur bientôt rayé de la coupe Stanley?
Agence QMI
Le propriétaire des Blackhawks de Chicago Rocky Wirtz demande à ce que le nom de Brad Aldrich, ancien responsable de la vidéo ayant agressé le joueur Kyle Beach, soit rayé de la Coupe Stanley.
Le multimillionnaire a envoyé une lettre au président du conseil d’administration du Temple de la renommée du hockey, Larry MacDonald, pour en faire la requête. Le réseau TSN a mis la main sur cette missive.
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«L'implication d'Aldrich avec l'équipe au cours de la saison 2010 a mis de l'ombre sur le travail extraordinaire qu’ont effectué les joueurs cette année-là, a écrit Wirtz. Les noms de certains des athlètes les plus talentueux du hockey apparaissent sur la coupe Stanley. Mais il en va de même du nom de "Brad Aldrich", dont le rôle d'entraîneur vidéo l'a rendu éligible. Sa conduite l'a cependant disqualifié, et c'était une erreur de soumettre son nom. Nous sommes désolés d'avoir permis que cela se produise.»
«Je demande humblement au Temple de la renommée du hockey d'envisager de retirer son nom sur la Coupe Stanley. Bien que rien ne puisse annuler ce qu'il a fait, laisser son nom sur le trophée le plus prestigieux du sport semble profondément dérangeant.»
If I was talking to NHL players today, I'd ask how they would feel about hoisting/drinking from the Stanley Cup knowing it features the name of a convicted sexual predator who has preyed on one of their own.
— Rick Westhead (@rwesthead) October 28, 2021
(NHL won't respond to my questions about Aldrich's name on the Cup.) pic.twitter.com/gBhP2BRQY5
En 2010, pendant que les Hawks effectuaient leur parcours en éliminatoires qui allait les mener vers la conquête de la coupe, Aldrich aurait agressé sexuellement Beach, un espoir, en le menaçant de détruire sa carrière. Mardi dernier, le hockeyeur a révélé qu’il était la victime de l’entraîneur vidéo.
Pour revenir à la demande de Wirtz, ce ne serait pas la première fois qu’un nom serait rayé de la coupe Stanley. En 1984, le propriétaire des Oilers d’Edmonton Peter Pocklington a fait inscrire le nom de son père Basil sur le précieux trophée. Quand la Ligue nationale a découvert la chose, elle a retiré le nom en gravant des X sur chacune des lettres.
Sur la coupe Stanley, le nom d'Aldrich figure d'ailleurs tout juste à côté de celui de Marc Bergevin, directeur général du Canadien de Montréal et membre de l'organisation des Blackhawks à l'époque.
Vague d'amour et de soutien
À propos de Beach, il a pour sa part pris le temps de remercier les amateurs pour le support qu’il a reçu après avoir publiquement dévoilé qu’il avait été agressé sexuellement par Aldrich.
«J'ai une immense gratitude pour la vague d'amour et de soutien qui s'est produite au cours des 48 dernières heures», a écrit l’homme de 31 ans dans une missive publiée sur son compte Twitter.
Beach a également parlé du fait qu’il avait toujours l’intention d’obtenir réparation de la part des Hawks.
«Bien que les résultats de l'enquête privée aient été publiés et que les Blackhawks se soient excusés, ma bataille ne fait que commencer, puisque les Blackhawks tentent toujours de détruire mon dossier devant les tribunaux.»
— Kyle Beach (@KBeachy12) October 28, 2021
Le choix de premier tour (11e au total) du repêchage de 2008 a intenté une poursuite contre l’organisation de la Ligue nationale, alléguant qu’elle avait mal géré sa situation.
Selon le réseau TSN, les Blackhawks ont déposé une requête demandant le rejet de la poursuite de Beach mardi dernier. Le club affirme qu’il aurait fait cela simplement pour respecter les délais des tribunaux.
En 2010, alors que les Hawks étaient au cœur de la conquête de la coupe Stanley, Beach était l’un des «blacks aces» de la formation. Le natif de la Colombie-Britannique, qui n’avait que 20 ans au moment des faits, aurait été forcé de recevoir une fellation sans son consentement.