«Le Lightning sait comment gagner»
Jean-François Chaumont
Il y avait une circulation lourde entre le vestiaire de l’équipe adverse et le banc des joueurs au FLA Live Arena. Les médecins du Lightning ont réalisé un travail dans l’ombre lors de ce deuxième match.
Avant même les premières secondes de la rencontre, les soigneurs du Lightning ont fait des points de suture sur l’arcade sourcilière de Corey Perry. L’ailier de 37 ans a reçu son propre tir, qui avait touché la barre horizontale, au visage lors de la période d’échauffement.
Voyez les faits saillants du deuxième duel de la série dans la vidéo ci-dessus.
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En deuxième période, Steven Stamkos a croisé Brandon Hagel dans le tunnel qui sépare le banc de l’équipe visiteuse et le vestiaire.
Stamkos rentrait d’une visite rapide avec le docteur de l’équipe. Le capitaine du Lightning avait bloqué un tir et il avait la main droite enflée. Malgré la douleur, Stamkos revenait à son poste. Au même moment, Hagel se dirigeait lui aussi vers une consultation rapide avec les soigneurs. À l’image de Stamkos, Hagel a trouvé une façon de terminer la rencontre.
Mikhaïl Sergachev a aussi passé du temps au vestiaire pendant le match après avoir été atteint par un tir de Sam Bennett au visage. Erik Cernak, un autre défenseur, a également reçu des traitements. Il a stoppé un tir de Gustav Forsling et il s’est fait renverser par une grosse mise en échec de Radko Gudas.
Ça n’a rien d’un secret. Le Lightning n’a pas simplement une bonne équipe de hockey.
L’engagement
Jon Cooper a le bonheur de diriger des joueurs qui ont compris l’art de se sacrifier. Depuis le début des séries, Cooper a utilisé plusieurs fois le mot «engagement » pour décrire la volonté de ses troupes.
Malgré la blessure de Brayden Point, le Lightning a gagné les deux premiers matchs de cette bataille de la Floride sur la glace des Panthers. Les champions de la coupe Stanley en 2020 et 2021 ont pris les commandes de cette série avec une avance de 2 à 0.
«Je suis extrêmement impressionné par leur désir de se sacrifier, a noté Andrew Brunette au lendemain de ce revers de 2 à 1 dans la deuxième rencontre. On peut voir ce que ça prend. Je peux leur montrer des vidéos. Le Lightning sait comment gagner.»
«Je trouve que pour notre groupe, ça permet d’ouvrir nos yeux encore plus grands. Ils sont courageux. Tous les joueurs ont le même désir, même leurs joueurs étoiles bloquent des tirs. Nous devons nous en inspirer. Nous restons une équipe en apprentissage.»
Brunette a souvent frappé sur ce clou de l’équipe en apprentissage. Les Panthers ont pourtant gagné la coupe du Président avec une récolte de 122 points (58-18-6). Mais ils n’avaient pas atteint le deuxième tour des séries avant cette année depuis des lunes (1996).
Possible d’y croire
Les Panthers auront maintenant la mission d’imiter le Lightning et de remporter leurs deux prochaines rencontres en territoire hostile. Aux yeux de Brunette, c’est encore possible d’y croire.
«Il y a plusieurs choses qui me permettent d’y croire, a-t-il noté. Nous avons souvent réussi des remontées cette saison. Nous croyons que nous pouvons le faire encore.»
«J’ai aussi vraiment aimé notre jeu dans le dernier match. Pour le deuxième match, je me répète, mais j’ai aimé 59 min 40 s. Pour le premier match, c’était 37 ou 38 minutes de bon hockey. La différence reste mince entre une victoire et une défaite. Ils connaissent les détails. Ils savent comment fermer la porte et ils sont bons dans les grands moments. Nous apprenons encore, nous voulons nous améliorer.»
JUSTE UN PETIT BUT
Anthony Duclair et Eetu Luostarinen. Voici les uniques marqueurs des Panthers de la Floride lors des deux premiers matchs du deuxième tour contre le Lightning de Tampa Bay.
Il ne faut pas un génie pour comprendre qu’une équipe ne gagnera pas souvent avec seulement deux buts en deux matchs. Et pour les Panthers, les gros noms restent au neutre face aux champions de la coupe Stanley des deux dernières années.
Jonathan Huberdeau et Claude Giroux ont chacun une passe. Aleksander Barkov n’a pas écrit son nom sur la feuille de pointage. Idem pour Sam Reinhart, Sam Bennett, Carter Verhaeghe et Aaron Ekblad.
Andrew Brunette a logiquement regardé en direction des déboires de son équipe en supériorité numérique pour expliquer cette panne offensive.
«Est-ce que je suis inquiet? Il y a de la frustration qui les affecte. On peut donc dire que c’est un peu inquiétant, a admis Brunette. Ça peut les déranger probablement plus puisqu’ils ressentent de la frustration. Ça découle de notre jeu en avantage numérique. On n’a pas encore trouvé notre rythme. Ça prend parfois juste un but. Le travail et le désir sont là. Quand tu ne produis pas, tu peux devenir frustré. Ça joue sur les performances même si nous faisons plusieurs bonnes choses.»
Zéro en 25
Avant cette série, les Panthers étaient zéro en 18 en avantage numérique. Ils sont maintenant zéro en 25. Ils n’ont pas touché la cible malgré sept occasions en deux rencontres contre le Lightning.
«C’est correct, vous pouvez me poser des questions sur ce sujet, a répliqué Brunette. Nous avons eu plusieurs discussions. Nous faisons confiance à nos meilleurs joueurs. Il y a des ajustements que je peux faire. J’ai aimé notre dernière occasion en avantage numérique dans le deuxième match. Nous avons plusieurs options sur la table. Mais je pense réellement que nous avons juste besoin d’un but. Mais qu’est-ce que je connais!»
Brunette avait retiré le défenseur Aaron Ekblad de sa première vague en fin de match afin d’opter pour une formation à cinq attaquants.
L’ailier Mason Marchment ne devrait pas revenir au jeu pour les deux prochains matchs à Tampa. Brunette a confirmé qu’il est toujours blessé.
Anton Lundell, un centre recrue, n’a pas touché la glace pour les deux dernières périodes lors de la dernière rencontre. Brunette a précisé que c’était sa décision de le clouer au banc. Le Finlandais n’est pas blessé.