Le conseil d'Alain Vigneault à Dominique Ducharme
TVA Sports
La Ligue de hockey junior majeur du Québec a annoncé cette semaine qu'Alain Vigneault sera intronisé au Temple de la renommée le 8 juin prochain.
L'ancien entraîneur-chef de la LHJMQ et de la Ligue nationale de hockey s'est dit très honoré, vendredi.
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«Je me sentais choyé [lorsque j'ai reçu l'appel du commissaire Gilles Courteau], a-t-il avoué à JiC. Je me suis toujours fait un devoir de me souvenir de mes origines et pour moi la LHJMQ m'a permis d'atteindre la LNH... comme joueur et comme entraîneur-chef.»
Vigneault a vécu beaucoup d'émotions fortes dernièrement puisqu'en plus de cette intronisation, il a vu trois de ses anciens joueurs être intronisés au Temple de la renommée de la LNH, soit les frères Henrik et Daniel Sedin ainsi que le gardien Roberto Luongo.
«Ce sont des personnes extraordinaire, a indiqué l'ancien pilote des Canucks de Vancouver. Ils étaient d'excellents joueurs, évidemment, mais des personnes fabuleuses. On dit souvent qu'il faut être à la bonne place au bon moment et je suis arrivé à Vancouver au bon moment.
«D'ailleurs, petite anecdote, j'ai été à Vancouver sept ans et pendant ce temps-là dans les autres villes canadiennes, il y a eu 20 entraîneurs-chefs qui sont passés. Diriger une équipe canadienne, ce n'est pas la même chose que diriger une formation américaine.»
Un conseil pour Dominique Ducharme
Lorsqu'il a été congédié par les Canadiens de Montréal en 2000, Vigneault s'est retrouvé sans emploi pendant six mois après la fin de son contrat. Il a donc été deux ans et demi sans diriger une formation.
«Ce n'est jamais facile entre les emplois, a-t-il admis. J'avais été six mois sans travailler, tu n'as pas de revenu, tu as une famille à faire vivre, c'est des moments difficiles, peu importe le domaine.
«Si j'avais un conseil pour Dominique, et c'est une erreur dont j'ai appris... je pensais que le téléphone allait sonner, mais non. Je lui dirais donc d'être proactif, il ne faut pas avoir peur d'ouvrir une porte.
«Je ne connaissais personne avec les Canadiens, les Canucks, les Rangers ou les Flyers. Je n'avais pas d'amis, tu dois foncer.»
La passion de Martin St-Louis
Vigneault ne suit plus le hockey qu'avant depuis quelques mois, mais il a tout de même entendu parler d'un ancien joueur qu'il a dirigé et qui fait bien présentement avec le Tricolore : Martin St-Louis.
«C'était un jeune homme passionné comme joueur et on voit qu'il amène la même passion comme entraîneur, a-t-il dit. On voit qu'il a le même feu dans les yeux que lorsqu'il était joueur.
«D'ailleurs, il a pris un autre chemin comme entraîneur et ça démontre bien que c'est différent pour tout le monde. Il n'y a pas un seul chemin qui mène à la LNH. Il faut continuer de croire en nous.»
Un retour derrière le banc?
Il reste encore deux ans au contrat de Vigneault avec les Flyers de Philadelphie et de son propre aveu, il serait étonnant de le voir retourner derrière le banc d'une équipe.
«Je me donnais cinq ans pour gagner la coupe Stanley avec les Flyers, il m'en ont donné deux et demi, c'est leur décision, je la respecte, je la comprends, a-t-il d'abord indiqué.
« La fin de ce contrat-là va m'amener à 63 ans... je dis pas non, mais je ne dis pas oui non plus. Cela dit, je n'attends pas que le téléphone sonne et je ne m'attends pas à ce qu'il sonne non plus et je n'appellerai pas personne non plus.»