Dans les coulisses de la nouvelle série «Dernière seconde»: «Après chaque journée de tournage, j’étais tellement sur un gros high» – Catherine Chabot
Frédérique De Simone
Catherine Chabot a réalisé un rêve d’enfance en incarnant la sergente et technicienne en désamorçage d’engins explosifs de la police nationale, Véronique Valiquette, dans la nouvelle série d’action Dernière seconde.
Une femme forte, stoïque, badass, avec une bonne répartie, mais qui est surtout capable d’en prendre et d'affronter les bombes.
Ses failles commenceront toutefois à transparaître après les deux premiers épisodes. On y verra de plus en plus le côté humain pénétrer le plastron de la superhéroïne, qui fera cette fois face à la peur et qui fera tout ce qu’elle peut pour préserver son entourage de cet état qu’elle décrit comme «contagieux».

«Elle apprend à devenir sergente, au moment où l’artificier le plus dangereux avec lequel elle aura affaire de sa carrière se présente à elle. Elle devra mener deux gros défis de front. Les autres membres de son équipe lui font de moins en moins confiance. Elle développera aussi une obsession sur ce Matriochka, à un point tel que même sa famille va avoir peur d’elle», a expliqué la comédienne en entrevue avec l’Agence QMI, au dévoilement des deux premiers épisodes de la série.
Elle a également confié, au cours de cet entretien, que son personnage s’était aussi accompagné d’une «gymnastique de l’émotion», qu’elle avait rarement eu la chance d'exploiter depuis sa sortie du conservatoire.

«Véronique Valiquette, elle va en vivre des émotions, a-t-elle prévenu. J’arrivais chez nous et j’étais raquée des émotions. J’avais tellement tout donné que je me disais: “Ah, ça, c’est faire son métier d’actrice. Ça, c’est du gros stock émotif.”»
«Avec ce rôle, je retourne à mes premiers amours, au conservatoire, où il nous faisait jouer de gros rôles dramatiques très intenses. C’est exactement ce que j’ai eu la chance de jouer. J’étais tellement galvanisée. Après chaque journée de tournage, j’étais tellement sur un gros high. L’adrénaline, je l’avais chaque jour et ça ne me lâchait pas avant une couple d’heures», a-t-elle poursuivi.
Au cœur de l’action
Avec le type d’emploi qu’occupe leur personnage – qui meuble une grande place de l’intrigue construite par François Pagé –, les comédiens de Dernière seconde ont dû se soumettre à certains défis physiques et techniques imposés par leurs accessoires, cascades et combinaisons de déminage.

«Il a fallu intégrer une certaine physicalité à notre jeu. Les costumes étaient très lourds, même s’ils n’avaient rien à voir avec la vraie combinaison. Juste marcher avec ça, ça nous demandait un effort physique», a indiqué Catherine Chabot qui, au cours du tournage, a également eu à descendre en rappel d’un plafond et à simuler des impacts d’explosion devant un écran vert.
«On avait tellement chaud. On a tourné ça en pleine canicule. On avait des petits ventilateurs à l’intérieur du costume. Il y avait aussi plein de petites pochettes pour y mettre des ice packs», a-t-elle poursuivi.
La nouvelle série phare d'illico+, réalisée par Julien Hurteau, réunit Nathalie Doummar, Patrick Emmanuel Abellard et Emmanuel Schwartz, mais aussi David Boutin, Nico Racicot, Zakary Auclair, Benoît Gouin, Éric Hoziel, Élodie Grenier et Steve Gagnon.

Elle est conçue de sorte que l’intrigue soit bouclée à la fin de la saison. Une suite est cependant dans les cartons des producteurs et de l’auteur.
Les deux premiers épisodes de Dernière seconde sont disponibles aux abonnés de la plateforme illico+. Un épisode par semaine sera ensuite déposé jusqu’au 29 mai.
«Ça aurait pu être un cauchemar»
Le comédien Steve Gagnon sera la première victime du poseur de bombes surnommé Matriochka. Il se fera piéger de nouveau plus tard au fil de la saison, dans un épisode majeur pour la suite de l’intrigue.
«[Avec Catherine Chabot], on a passé quatre jours vraiment intenses qu’on ne vit jamais à la télévision. Il y a comme tout un épisode qui est presque une scène continue. On a passé quatre jours à jouer la même affaire et ça aurait pu être un cauchemar», a-t-il prévenu, un peu à la blague.
«Mais c’était absolument magique. Pour ce projet-là, ça valait la peine de perdre trois ans d’espérance de vie», a-t-il poursuivi.