Le Canada en grande finale du Mondial junior!
Kevin Dubé
Équipe Canada junior espérait ne pas avoir à se fier encore une fois uniquement à la magie de Connor Bedard, en demi-finale, face aux États-Unis. Joshua Roy et Thomas Milic ont compris le message.
Roy a inscrit deux buts et deux passes tandis que Milic a été sensationnel, réalisant 43 arrêts pour aider ÉCJ à l’emporter par la marque de 6-2 et ainsi réussir sa première mission, soit celle de s’offrir une chance de gagner la médaille d’or. Cette prestation lui a valu le titre de joueur du match, sans trop de surprise.
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«Quand Thomas joue comme il l’a fait depuis deux matchs, ça nous donne la confiance dont on a besoin. C’est une belle histoire. Il n’a pas été repêché et a fait face à beaucoup d’adversité. Je le vois beaucoup dans la Ligue de l’Ouest et on l’a vu l’an dernier dans les séries, il s’était vraiment levé», mentionnait l’entraîneur-chef Dennis Williams.
«Il n’y a pas beaucoup de mots pour décrire son match de ce soir, a renchéri Connor Bedard. Il a été incroyable. Sans lui, je ne sais pas si on gagne ce match.»
Malgré l’intensité et l’importance du moment, et après le début de match difficile de son équipe, Milic n’a jamais semblé se laisser emporter par la nervosité.
«Ces matchs lors desquels je reçois beaucoup de lancers m’aident à demeurer occupé et à rester dans le moment présent, a expliqué le gardien de 19 ans. J’essaie simplement d’apprécier le moment le plus possible. C’est un moment spécial pour moi, avec un groupe spécial. Je vais continuer à en profiter et aider mon pays à remporter une médaille d’or.»
Début chaotique
Les premières minutes du match d’hier ne laissaient pas présager qu’ÉCJ obtiendrait son laissez-passer en finale. Les États-Unis ont complètement dominé les dix premières minutes de jeu, prenant les devants 2-0 et réduisant au silence l’imposante et, jusque-là bruyante, foule au Scotiabank Centre.
«Je pense que le stress a joué un peu, a reconnu Nathan Gaucher. On jouait en demi-finale, devant nos partisans, au Canada. On veut gagner et on se mettait cette pression, mais ensuite on a mis la machine en marche et ç’a bien été.»
Mais comme ce fut le cas depuis le début du tournoi, Bedard a sorti un autre lapin de son chapeau moins de deux minutes après ce but pour permettre à son équipe de respirer un peu malgré le début de match difficile, particulièrement en défensive, en redirigeant la passe d’Ethan Del Mastro derrière Trey Augustine.
ÉCJ a ensuite réalisé une poussée de trois buts sans réplique en deuxième, puis Brandt Clarke a cassé les jambes des Américains en début de troisième période avec un but qui faisait 5-2.
ÉCJ a ensuite réalisé une poussée de trois buts sans réplique en deuxième, puis Brandt Clarke a cassé les jambes des Américains en début de troisième période avec un but qui faisait 5-2.
Roy rejoint Huberdeau
Roy a complété la marque dans un filet désert, inscrivant son quatrième point du match, ce qui lui a permis d’atteindre le cap des 10 dans le tournoi et d’égaler la marque de Jonathan Huberdeau pour le plus grand nombre de points pour un Québécois en carrière à ce tournoi, avec 18.
«Ç’a fait du bien. Ç’a été un bon match et je dois remercier mes deux partenaires de trio, [Logan] Stankoven et [Connor] Bedard. On joue super bien ensemble et on a généré beaucoup d’attaque ce soir. En désavantage, je pense que je fais bien mon travail, donc je suis content.»
Bedard ne tarissait d’ailleurs pas d’éloges à l’endroit de l’ailier beauceron.
«C’est l’un des joueurs les plus intelligents avec qui j’ai joué. Il a été dominant ce soir et la façon avec laquelle il a élevé son jeu quand ça comptait est incroyable.»
D’ailleurs, les trois membres de ce trio ont été nommés les joueurs du tournoi pour le Canada.
Encore les Tchèques
Le Canada affrontera la Tchéquie, ce soir, en grande finale. Lors du seul affrontement entre les deux équipes, en lever de rideau du tournoi, les Tchèques l’avaient emporté 5-2. Hier, ils ont défait la Suède en prolongation pour accéder à une première finale depuis 2001.
«On est vraiment excités. On est un peu nerveux, mais c’est de la bonne nervosité, a assuré Roy. On a hâte parce qu’on se souvient comment les Tchèques ont réagi quand ils ont gagné le premier match. On dirait quasiment qu’ils avaient gagné le tournoi. On s’en souvient et on va arriver prêts.»