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L'article provient de TVA Sports
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L’avenir incertain de Khari Jones

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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2021-11-30T05:02:19Z
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À sa deuxième saison complète à la barre des Alouettes, Khari Jones a connu des hauts et des bas. À l’image de son équipe.

Est-ce qu’il risque de perdre son emploi dans les prochaines semaines? Certains indicateurs peuvent le faire croire.

Les Alouettes ont eu des problèmes récurrents de discipline. Jones l’a même confirmé après la défaite à Hamilton. En raison des punitions, ils se sont tirés dans le pied à plusieurs occasions. Certains joueurs n’ont pas appris de leurs erreurs. Cet aspect est la responsabilité de l’entraîneur-chef.

Une autre chose saute aux yeux. L’attaque montréalaise a obtenu de meilleures statistiques qu’en 2019 dans la majorité des catégories. Mais ça s’est traduit par des performances en dents de scie et moins de victoires au classement. Difficile à comprendre.

Lors de certains matchs, Jones a pris des décisions audacieuses qui ont été coûteuses à sa formation. Toutefois, à chaque occasion, il n’avait aucun regret.

Des flammèches

À quelques reprises, Jones et le directeur général Danny Maciocia n’ont pas été sur la même longueur d’onde.

On en a eu un bel exemple la semaine dernière, quand les deux hommes de football ont eu une divergence d’opinions au sujet de la préparation de l’équipe avant la rencontre contre Ottawa.

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Jones était déjà en poste lorsque Maciocia a été embauché comme DG.

Jones en sera à sa dernière année de contrat en 2022. Sur le plan financier, les Alouettes ont-ils le luxe de payer un entraîneur qui demeure à la maison? C’est un élément à ne pas négliger.

Dimanche, après l’élimination de sa formation, Jones a affirmé qu’il n’était pas inquiet de perdre son boulot. Cependant, son ton n’était pas convaincant.

Si Maciocia décidait de passer à l’action dans les prochaines semaines, ça signifierait qu’il a déjà une liste de candidats en tête.

Un pas de reculons 

Après une deuxième élimination rapide en autant de saisons, l’heure est au bilan chez les Alouettes. Une campagne qui n’a pas été à la hauteur des attentes.

En 2019, les Alouettes étaient revenus à la respectabilité avec une fiche de 10-8 et une participation aux éliminatoires. L’espoir était revenu au sein de l’organisation, mais aussi chez les partisans.

C’est avec ce vent de fraîcheur que l’entraîneur-chef Khari Jones est revenu à Montréal, après l’annulation de la saison 2020. Toutefois, sa formation a fait un pas de reculons au lieu d’atteindre l’étape suivante. Ce n’est pas normal.

La saison a mal commencé par deux victoires lors de ses six premiers matchs. Par la suite, pour brasser la défensive qui ne jouait pas selon les standards souhaités, les Alouettes congédient le responsable de la ligne défensive, Todd Howard.

La situation est replacée avec quatre victoires consécutives. Tout baignait dans l’huile. Par contre, la formation montréalaise a frappé un mur en perdant trois de ses quatre derniers matchs, dont une défaite inexcusable devant ses partisans pour clore la saison régulière.

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Ils ont donc terminé avec une fiche (7-7) qui a laissé un goût amer aux dirigeants, aux entraîneurs et aux joueurs. Ils ont bêtement laissé échapper deux ou trois matchs à leur portée. Avec une fiche de 10-4, l’histoire aurait été bien différente en prévision des éliminatoires.

Un match révélateur

Malgré les belles paroles des joueurs, les Alouettes se sont présentés à Hamilton avec une confiance mitigée. La défaite contre Ottawa a laissé des doutes dans l’esprit de certains joueurs.

On l’a constaté après le premier revirement des Tiger-Cats. Les Alouettes ont plié l’échine. Ils ont mal réagi devant l’adversité.

Ils ont été victimes de trois revirements en moins de huit minutes. Ils se sont tirés dans le pied. Impossible de gagner dans pareille circonstance.

Même s’ils ont mieux joué en seconde demie, on sentait qu’ils ne seraient pas en mesure de se sortir du trou dans lequel ils s’étaient placés.

Une performance encore marquée par de l’indiscipline, un manque d’opportunisme et un rendement erratique des unités spéciales. Une recette parfaite pour une élimination rapide.

C’est un match qui a été à l’image de la saison 2021 des Alouettes.

La suite

Les Alouettes devraient faire leur bilan dans les prochains jours, au Stade olympique. Les joueurs iront récupérer leurs effets personnels et ils en profiteront pour rencontrer leurs entraîneurs pour une dernière fois avant la saison morte.

Certains recevront une étoile dans leur cahier, comme le porteur de ballon William Stanback et l’ailier défensif David Ménard. Cependant, d’autres sortiront de ces rencontres avec une note décevante.

Le directeur général Danny Maciocia aura du pain sur la planche au cours des prochains mois. Plusieurs aspects l’ont dérangé dans le dernier mois de la saison de sa formation.

On peut s’attendre à ce qu’il soit actif. Il avait une bonne équipe sur papier, mais elle n’a pas atteint ses objectifs. Il devra procéder à une analyse en profondeur de tous ses joueurs.

Les Alouettes ont prouvé qu’ils avaient encore des croûtes à manger pour retrouver leur place au sein de l’élite de la LCF. Des fiches de ,500, c’est bien, mais des championnats, c’est mieux.

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