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L'article provient de TVA Sports
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L’Avalanche s’attaque à une vieille marque des Nordiques

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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2022-01-07T20:01:23Z
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En battant les Maple Leafs de Toronto ce samedi soir à Denver, l’Avalanche du Colorado établirait un nouveau record de concession en obtenant une 11e victoire consécutive à domicile.

Si l’Avalanche est roi et maître au Ball Arena cette saison avec un dossier de 12-2-1, les Nordiques ont aussi connu d’excellentes séquences au vieux Colisée de Québec.

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L’ancien entraîneur-chef Michel Bergeron, qui se fait rarement prier pour ressasser ses nombreux souvenirs des Nordiques, se rappelle d’ailleurs de cette séquence de 10 gains à la maison obtenue durant la saison 1983-1984. Entre le 26 novembre et le 10 janvier, le «Fleurdelisé» était devenu imbattable au Colisée.

«J’ai toujours pensé qu’il fallait diriger différemment [à domicile] que sur la route, a expliqué Bergeron. Ma philosophie de tous les temps a été d’assommer l’adversaire en première période quand on jouait à la maison. Tu forces alors l’autre équipe à procéder à des changements, que ce soit les trios ou le gardien, et ça te donne un avantage.»

«Quand on jouait à la maison, le quatrième trio ne voyait pas beaucoup de glace, particulièrement en première période, a poursuivi l’ex-entraîneur, en riant. J’étais choyé, car je dirigeais trois trios extraordinaires cette saison-là. Il y avait évidemment les frères Stastny, mais Michel Goulet jouait avec Dale Hunter et Louis Sleigher. Nous avions probablement le meilleur troisième trio de la LNH avec André Savard, Tony McKegney et Wilf Paiement.»

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Fameuse rivalité 

Dans cette séquence de 10 victoires à domicile, Bergeron se souvient particulièrement bien des deux gains contre le Canadien de Montréal, le 22 décembre 1983 et le 3 janvier 1984 respectivement.

Dans le second cas, Goulet s’était particulièrement amusé avec une récolte d’un but et cinq passes dans une victoire de 9 à 5. Le gardien Richard Sévigny avait alors alloué les neuf buts des Nordiques.

«N’importe qui nous aurait battus», avait pour sa part déclaré l’attaquant du Canadien Guy Lafleur, au terme du match, refusant de donner trop de crédit à la puissante attaque des Nordiques.

Au-delà de la séquence de 10 victoires à domicile, la troupe de Bergeron avait ajouté deux verdicts nuls et une autre victoire en janvier pour porter à 13 sa série de matchs sans défaite au Colisée.

Souvenirs de 1995 

Peu de temps avant de quitter pour le Colorado, les Nordiques avaient connu une autre séquence de 10 gains à domicile, lors de sa dernière saison à Québec, soit entre le 6 mars et le 16 avril 1995. C’est alors Patrick Roy et le Canadien qui avaient mis fin à la série de succès en livrant un verdict nul de 1 à 1, malgré les 35 tirs dirigés au filet par Joe Sakic et ses coéquipiers. Ultimement, les Nordiques, alors dirigés par Marc Crawford, n’ont pas subi la défaite en saison régulière à leurs 13 derniers matchs à la maison (12-0-1). Mieux encore, ils avaient complété cette campagne écourtée à 48 matchs avec une fiche de 19-1-4 au Colisée.

Une fois déménagée au Colorado, la franchise a obtenu une troisième séquence de 10 victoires à la maison, entre le 29 décembre 2017 et le 14 février 2018. L’actuel entraîneur-chef de l’Avalanche Jared Bednar était alors déjà en poste.

Une bonne profondeur, mais... 

Évidemment, de telles séquences de victoires à domicile prouvent assurément qu’un club est dangereux, mais ne garantissent aucunement une éventuelle conquête de la Coupe Stanley. À ce niveau, Michel Bergeron respecte la profondeur de l’édition actuelle de l’Avalanche, mais estime que l’ajout d’un gardien de premier plan demeure crucial pour obtenir du succès dans les prochaines séries.

Pour revenir à la saison 1983-1984 et les éliminatoires qui ont suivi, les plus fidèles partisans du Canadien se feront un malin plaisir de rappeler que Montréal, misant sur un jeune gardien fraîchement débarqué (Steve Penney), avait éliminé les Nordiques en six matchs lors de la finale de la division Adams. Bergeron s’en souvient également trop bien.

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