Laïcité dans les écoles: la réforme du ministre Drainville déposée jeudi
Agence QMI
Le gouvernement Legault va agir cette semaine pour renforcer la loi sur la laïcité, a appris en primeur TVA Nouvelles.
• À lire aussi: Laïcité de l’État: un comité mis en place pour déterminer si la loi 21 est bien appliquée
• À lire aussi: Tous les profs du Québec devraient être évalués tous les deux ans, suggère le plan d’action de l’école Bedford
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, doit déposer jeudi son projet de loi pour la modernisation de la Loi sur l’instruction publique.
Ce geste survient dans la foulée du rapport sur l’école Bedford et des manquements sévères constatés dans sept établissements scolaires québécois où la laïcité et la neutralité religieuse n’étaient pas respectées.
Par son projet de loi, le ministre Drainville souhaite s’attaquer à trois enjeux : la laïcité, l’égalité homme-femme et la qualité de l’éducation.
Laïcité
La CAQ souhaite mettre de l’avant que la religion n’a pas sa place dans les écoles, tout en soulignant que plusieurs manquements à cet égard ont été constatés dans les 17 écoles visées par le rapport du 28 février.
Égalité homme-femme
Le ministère de l’Éducation considère que l’égalité des sexes est un principe bafoué à plusieurs reprises dans le rapport, alors qu’il s’agit d’une valeur fondamentale aux yeux de la société québécoise.
Qualité de l’éducation
Le gouvernement souligne que dans certaines écoles, notamment à Bedford, certaines matières n’étaient pas enseignées. Québec estime que la religion et les idéologies ne doivent avoir aucun impact sur le programme éducatif.
«Quand j'ai su que des profs dénigraient et mettaient à risque la sécurité des enfants tout en ayant dans leur classe des comportements et des pratiques d'influence religieuse, j'ai été sonné», a affirmé le ministre Drainville dans une vidéo de deux minutes où il explique son projet de loi.
Politisation de la laïcité?
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui représente 70% des enseignants québécois, dit endosser le principe de la laïcité, mais émet certaines réserves face aux modifications que souhaite apporter le gouvernement Legault.
Le syndicat s’inquiète d’assister à une politisation de la laïcité au détriment de l’enseignement.
«La CSQ est d'accord avec la laïcité des écoles maintenant. Qu'est-ce qu'on en fait? Qu'est-ce que ça veut dire? Qu'est-ce que ça implique comme mécanique? C'est ça qu'on va regarder. Ce qu'on va surtout regarder, c'est de s'assurer qu'on n'essaie pas de politiser quelque chose qui s'est passé dans deux dizaines d'écoles», indique le président de la CSQ, Éric Gingras.
Pour voir les explications complètes, visionnez la vidéo ci-haut.
- Avec les informations d'Alain Laforest