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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Rentrée parlementaire: Québec présentera un nouveau modèle d’intégration des immigrants

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        Photo portrait de Patrick Bellerose

        Patrick Bellerose

        27 janvier à 16h45
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        Le gouvernement Legault dévoilera jeudi un nouveau modèle d’intégration des nouveaux arrivants afin d’éviter des dérives comme celle de l’école Bedford, où des filles se sont fait interdire de jouer au soccer.

        «Pour moi, l’école Bedford, c’est un des symptômes, une des conséquences des ravages du modèle actuel multiculturaliste canadien», lance le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François Roberge, en entrevue avec notre Bureau parlementaire.

        Il précise toutefois que le projet de loi était déjà dans les cartons bien avant les révélations au sujet de cette école du quartier Côte-des-Neiges, à Montréal.

        Selon les enquêteurs dépêchés par Québec, en plus de ne pas pouvoir pratiquer le soccer, les élèves féminines y auraient également reçu moins d’attention en classe de la part d’enseignants d’origine maghrébine, bien que ces allégations n’ont pu être corroborées par des témoins directs, note le rapport.

        Identité québécoise

        Avec son projet de loi, la CAQ veut «clarifier le contrat social québécois», tant pour les nouveaux arrivants que pour l’État.

        Le gouvernement caquiste reprend ainsi le flambeau de l’identité québécoise, qui l’a bien servi depuis 2018. «On a commencé à défendre notre langue et nos valeurs. Évidemment, le travail n’est pas fini», a d’ailleurs déclaré le premier ministre François Legault devant son caucus de députés, la semaine dernière.

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        Le modèle proposé se rapprochera de l’interculturalisme, où les nouveaux arrivants sont invités à adhérer à la culture majoritaire, contrairement au multiculturalisme canadien, qui ne reconnaît ni l’existence d’une majorité ni celle d’une minorité.

        «Clairement, pour nous, le modèle multiculturaliste canadien est nuisible à la nation québécoise», affirme le ministre Roberge, puisqu’il fait la promotion des multiples cultures «comme si on n’avait pas au Québec une culture commune, une langue commune, des valeurs fondamentales».

        La nouvelle loi-cadre deviendra donc la référence pour tous les organismes gouvernementaux sur la façon d’intégrer les nouveaux arrivants. Elle englobera à la fois la charte québécoise des droits et libertés, la Loi sur la laïcité de l’État et la Charte de la langue française.

        «Ghettoïsation»

        Son impact se fera sentir sur le long terme, en orientant l’action gouvernementale, que ce soit à travers les cégeps, les municipalités ou la bibliothèque du coin.

        Par exemple, si une fête communautaire est organisée avec des fonds publics, elle devra inclure des éléments d’interactions entre les cultures, illustre M. Roberge, sans pouvoir donner plus de détails avant le dépôt du projet de loi à l’Assemblée nationale.

        «On ne s’oppose pas à la diversité, au contraire, on veut de la mixité. On veut s’opposer à la ghettoïsation», souligne-t-il. Son modèle, promet le ministre, invitera les nouveaux arrivants à «adhérer», mais aussi à «contribuer» à la culture québécoise.

        Pour Jean-François Roberge, cette nouvelle approche placera les immigrants devant un choix clair avant de choisir le Québec.

        «En ce moment, j’arrive au Canada, dans un modèle multiculturaliste, souligne-t-il. Quand la loi sera adoptée, on va se dire: “J’arrive dans un endroit qui a un modèle qui est différent, qui a des règles différentes, qui a une identité propre. Est-ce que ça m’intéresse? Oui, parfait, je viens au Québec. Non? Je vais aller ailleurs.”»

        «Notre modèle va venir rejeter le modèle multiculturaliste canadien et édicter notre propre modèle en disant: “Au Québec, on a une culture commune.”» – Jean-François Roberge, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration
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