La promesse de Denis Coderre de bannir la réglementation visant la race des chiens est contestée
Agence QMI
La sœur d’une victime tuée par un pitbull dénonce la promesse de Denis Coderre de «ne pas créer de réglementation visant les chiens en fonction de leur race», s’il est élu.
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Lise Vadnais a perdu sa sœur, Christiane Vadnais, qui a été attaquée mortellement par un pitbull alors qu’elle se trouvait dans sa cour arrière, le 8 juin 2016.
La volte-face de l’aspirant maire de Montréal, Denis Coderre, qui avait milité à l’époque pour l’interdiction des pitbulls, l’a fait réagir sur les ondes de QUB radio.
«Pour moi, c’est clair que c’est pour gagner ses élections. C’est clair aussi que le lobby est très fort (...) Depuis quelques mois, on est dans une ère où on veut ramener les pitbulls comme de bons chiens, pas si dangereux», a-t-elle déploré.
Mme Vadnais dénonce la désinformation entourant ces chiens. Lorsqu’un incident fait la manchette, les médias n’osent plus, selon elle, nommer la race de chien qui est à l’origine des attaques. Elle rappelle que les pitbulls causent non seulement des morts, comme sa sœur, mais plusieurs cas de blessures.
«Ça me dérange énormément, quand le pitbull attaque, les gens sont hypothéqués physiquement et psychologiquement pour le reste de leurs jours. Et on banalise ça [...]. Ça fait partie de ses caractéristiques d’être imprévisible», a-t-elle affirmé, en entrevue avec Benoit Dutrizac.
Cinq ans plus tard, les conséquences de la mort de sa sœur, Christiane Vadnais, se font toujours sentir. C’est pourquoi elle réclame un meilleur encadrement légal des pitbulls.
«C’est sûr que c’est un gros drame encore aujourd’hui. C’est aussi beaucoup d’injustice parce que c’est banalisé. Ce n’est pas sérieux. Encore aujourd’hui, il y a des drames qui arrivent. Le drame de ma sœur n’a pas été suffisant. On aurait voulu avoir un règlement beaucoup plus sévère au niveau national», a-t-elle exprimé.