La doublure de Daniel Radcliffe dans Harry Potter au centre d’un documentaire témoignant de l’accident tragique qui l’a rendu paraplégique
Mercredi 12 juin à 21h sur Canal D.
Pour la première fois, la doublure de Daniel Radcliffe dans la saga Harry Potter raconte à l’écran son calvaire après l’accident tragique qui l’a rendu paraplégique. Un documentaire déchirant qui nous donne une vraie leçon de résilience.
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Les films Harry Potter ont changé à jamais la vie de Daniel Radcliffe, révélé au grand public grâce aux aventures du célèbre petit sorcier à lunettes. Mais la populaire saga a aussi bouleversé le destin de la doublure du jeune acteur, d’une façon beaucoup plus tragique. Le 30 janvier 2009, alors qu’il répétait une cascade pour la première partie de Harry Potter et les reliques de la mort, David Holmes a subi un choc violent qui lui a brisé la nuque. Un terrible accident qui l’a rendu paraplégique et qui a subitement mis un terme à sa carrière.
Pour la première fois, David partage son histoire dans un documentaire déchirant produit par son grand ami Daniel Radcliffe. Dans un premier temps, il revient sur son enfance et ses premières acrobaties. S’il a toujours rêvé de devenir cascadeur, ce natif de l’Essex a d’abord été un jeune gymnaste aguerri. Ses exploits lui ont permis de se faire repérer par le coordonnateur de cascades Greg Powell. Celui-ci lui a offert une première job de doublure dans le film Perdus dans l’espace.
Des témoignages poignants
David Holmes a alors 14 ans, et les portes de Hollywood s’ouvrent à lui. En 2001, Greg Powell fait de nouveau appel à ses services pour assurer les cascades de Daniel Radcliffe dans le premier Harry Potter. C’est le début d’une grande amitié entre l’acteur et sa doublure. Des images d’archives montrent leur grande complicité au cours et en dehors des tournages, tout en compilant le travail impressionnant accompli par le jeune David Holmes. Malheureusement, la belle histoire a ensuite pris un tournant bien dramatique.
Daniel Radcliffe apparaît, les larmes aux yeux, au moment de revenir sur le terrible accident dont sa doublure a été victime. De son côté, Greg Powell avoue tout simplement qu’il aurait préféré ne jamais avoir rencontré David Holmes pour lui épargner ce triste destin. Mais la séquence la plus poignante est sans doute celle où le cascadeur Marc Mailley raconte comment il a dû remplacer David Holmes pour le tournage de la fin de la saga Harry Potter, alors qu’il était très affecté par l’accident de son ami et collègue.
Les parents de David Holmes apportent, eux aussi, leur témoignage en revenant sur ce triste jour de 2009 où on leur a appris que leur fils ne pourrait plus jamais marcher. La maman de l’ancien cascadeur a du mal à cacher sa peine et sa colère lorsqu’elle se confie sur les atroces douleurs dont il souffre encore aujourd’hui. «À un moment, c’est assez! Il faut que ça s’arrête!» ditelle en larmes. Depuis le jour où sa vie a été brisée, David Holmes a dû subir plusieurs opérations chirurgicales.
Le «meilleur métier du monde»
Malheureusement, ces lourdes interventions n’ont pas empêché son état de se dégrader année après année. Il pourrait même perdre un jour ses capacités de parler, d’avaler et de respirer de façon autonome. David Holmes conserve, malgré tout, un moral à toute épreuve et continue de se battre au quotidien. Dans son malheur, il peut également compter sur sa famille de Harry Potter qui ne l’a jamais lâché depuis que la saga s’est terminée. À commencer par Daniel Radcliffe qui, encore aujourd’hui, prend toujours le temps de lui rendre visite.
S’il a tourné la page Harry Potter, l’acteur n’a pas oublié celui qu’il considère comme un frère. C’est d’ailleurs Daniel Radcliffe qui a convaincu David Holmes de raconter son histoire à l’écran, alors qu’il était plutôt réticent à se confier. On peut voir dans le documentaire à quel point les deux sont proches, notamment lorsqu’ils rendent visite, ensemble, à de jeunes gymnastes qui rêvent de devenir cascadeurs. Loin de toute amertume, David Holmes n’hésite pas à les encourager à marcher dans ses pas pour exercer, comme il le dit, «le meilleur métier du monde».
