La campagne électorale officiellement lancée
Suivez l'émission spéciale sur le déclenchement des élections
Agence QMI
Le premier ministre sortant François Legault a officiellement donné le coup d’envoi à la campagne électorale, dimanche matin, en demandant au lieutenant-gouverneur Michel Doyon de dissoudre l’Assemblée nationale.
• À lire aussi: Anglade attaque Legault sur la main-d’œuvre et l’économie
• À lire aussi: «Je ne prends rien pour acquis», jure Legault
• À lire aussi: La campagne électorale débute dans l’ombre de la COVID
• À lire aussi: Quatre ans de pouvoir: les promesses de la CAQ passées à la loupe
«On est excité, c’est une campagne qui commence. Cinq semaines avec vous, quel bonheur! Et il fait beau à part de ça, donc on est vraiment content», s’est exclamé M. Legault, visiblement fébrile, en croisant les journalistes avant d’aller rencontrer M. Doyon.
M. Legault a assuré «ne rien prendre pour acquis» et vouloir donner la chance aux électeurs de choisir la vision du Québec qui leur convient le mieux.
La cheffe du Parti libéral du Québec, elle, a profité du jour 1 de la campagne pour «mettre au défi» François Legault sur la question de l’économie.
«La question de l’urne, ça va être la question de l’économie, je pense au coût de la vie. On a plusieurs familles qui ne sont pas capables de joindre les deux bouts», a dénoncé Dominique Anglade en apparaissant combative pour son premier point de presse suivant le déclenchement de la campagne électorale.
Cinq semaines
Ce coup d’envoi officiel plonge le Québec dans une campagne électorale de cinq semaines, qui culminera avec l’élection du 43e gouvernement de l’histoire du Québec le 3 octobre prochain.
Quatre des cinq principaux partis, soit le Parti conservateur du Québec (PCQ), le Parti québécois (PQ), la Coalition avenir Québec (CAQ) et Québec solidaire (QS) se sont présentés sur la ligne de départ, dimanche, avec des équipes complètes comptant 125 candidats.
Le Parti libéral du Québec (PLQ), pour sa part, traînait de la patte avec encore une vingtaine de candidats à trouver et annoncer, particulièrement dans l’est de la province.
«La dernière fois qu’on a fait campagne, il nous restait 17 candidats à annoncer. C’est donc très cohérent avec ce qu’on a fait par le passé», a relativisé Mme Anglade
La CAQ de François Legault entame cette campagne électorale avec une avance considérable sur ses rivaux avec 42 % des intentions de vote en date du 26 août.
Aucun autre parti ne parvient à franchir la barre des 20 % et à se distinguer pour le moment. Le PLQ (17 %), QS (15 %) et le PCQ (14 %) affiche des résultats très similaires, tandis que le PQ ferme la marche à 9 %.
Plusieurs batailles régionales se dessinent cependant aux yeux des analystes, entre les libéraux qui chercheront à conserver leurs châteaux forts montréalais, les conservateurs qui tenteront de glaner des circonscriptions à Québec et en Beauce, les solidaires qui veulent faire des gains à Montréal, tout en conservant leurs circonscriptions dans les villes de régions et les péquistes qui feront tout pour conserver leur mainmise sur l’est du Québec.