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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Une très longue file devant la Maison-Blanche: faire la file pour des œufs

Ils ont été 45 000 à participer à la traditionnelle marche aux cocos de Pâques de la Maison-Blanche

Photo Dave Lévesque
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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

21 avril à 15h
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WASHINGTON D.C. | Depuis quelques mois, les Américains ont du mal à trouver des œufs, au point où ça faisait la file par centaines devant la Maison-Blanche lundi. 

Bon, on joue un peu avec la vérité. On parle ici d’œufs de Pâques. Parce que pour le Québécois moyen, egg roll est un synonyme de rouleau de pâte frite contenant un hachis de viandes et de légumes, mais pas dans la capitale fédérale américaine. Du moins pas le lundi de Pâques.

C’est en remontant Constitution Avenue qu’on aperçoit une foule au coin de la 15e rue. On se dit que ce sont des curieux, mais la rue est fermée par un chasse-neige et une voiture de police. La curiosité est piquée.

On s’approche et on aborde une bénévole qui porte un tablier sur lequel on peut lire «White House Easter Egg Roll», la chasse aux cocos de Pâques, une tradition qui remonte à 1878.

«Les gens font la file depuis 8h ce matin et ça devrait se terminer vers 19h», explique la gentille bénévole qui préfère ne pas donner son nom.

Très couru

En voyant que la file s’étire à perte de vue (environ 500 m selon des calculs pas très scientifiques faits sur Google Maps), on demande à la bénévole combien de gens participent à l’événement.

«Il y a 45 000 billets qui ont été rendus disponibles.»

La foule est ordonnée, les enfants patientent et des amuseurs publics passent de temps en temps pour divertir les gens.

«Et il y a des œufs pour tout le monde pendant toute la journée?»

«Oui, tout à fait», répond la bénévole qui nous rassure sur le fait qu’on ne vivra pas le même cauchemar que lors du Cocothon au Centre de la nature de Laval en 2014.

Alors on demande à la gentille bénévole pourquoi l’événement est autant couru.

«C’est une rare fois dans l’année où les gens ont accès à la Pelouse sud de la Maison-Blanche», en ajoutant que pour plusieurs adultes, c’est la perspective de croiser le Président qui les motive.

On a envie de répondre qu’on préfère les cocos, mais on s’abstient et on poursuit notre balade en croisant un campement d’itinérants un coin de rue plus loin. Comme quoi la misère n’est jamais bien loin du pouvoir.

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