«J’ai eu une conversation avec Martin» - Drouin
Jonathan Bernier
Il fut une époque où Jonathan Drouin aurait possiblement boudé ou rongé son frein en se voyant montrer le chemin de la passerelle par son entraîneur-chef.
À 27 ans, il soutient avoir passé l’âge de ces enfantillages.
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Limité au rôle de spectateur, samedi face aux Blues, c’était la troisième fois que Drouin était rayé de la formation par Martin St-Louis, cette saison. Si les deux premières fois pouvaient être attribuables à la nécessité d’une période de remise en forme supplémentaire, ce n’était pas le cas ce week-end.
«Je garde la bonne attitude et je travaille fort. On a 15 attaquants, donc je sais que certains soirs, ce sera à moi de sauter mon tour», a indiqué Drouin au terme de l’entraînement que le Canadien a tenu à St. Louis avant de quitter vers le Minnesota. Voyez son point de presse complet dans la vidéo ci-dessus.
Cette attitude fait grandement contraste avec celle qu’il avait démontré à sa saison recrue. Laissé de côté pendant 12 rencontres à ses premiers pas dans l’organisation du Lightning, il avait refusé de se rapporter au Crunch de Syracuse, au début de la campagne suivante, avant de se raviser.
«C’est plus facile maintenant qu’à l’époque. Quand tu as 18 ou 19 ans, tu es gêné d’aller cogner à la porte de l’entraîneur pour lui poser des questions. J’ai une belle relation avec Martin. C’est facile de parler de hockey avec lui. Aussitôt que j’ai vu la formation, j’ai eu une conversation avec Martin», a expliqué Drouin.
Un étudiant de la game
Ce dernier a beau répéter qu’Evgenii Dadonov, Rem Pitlick et lui ont écopé en raison du surplus de joueurs en santé en attaque, on s’entend que le pilote du Canadien n’a pas pigé trois noms au hasard dans un chapeau.
Peu importe, Drouin souhaite tirer du positif de chaque situation. Même sur la passerelle, il lui importe de maximiser son temps.
«Je suis un étudiant de la game, a-t-il soutenu. Même d’en haut, tu peux apprendre des choses. Même à 27 ans. Par exemple, tu peux apprendre des choses sur ton équipe, sur tes propres coéquipiers; des gars avec qui tu pourrais jouer dans une semaine ou deux.»
«Parfois, tu te rends également compte de certaines choses. Tu comprends que tu as plus de temps que tu ne le crois avec la rondelle», a-t-il poursuivi.