Joel Quenneville démissionne
Agence QMI
Les Panthers de la Floride ont annoncé jeudi soir que l’entraîneur-chef Joel Quenneville avait accepté de remettre sa démission.
Quenneville est sur la sellette depuis mardi dernier, alors que l'affaire Brad Aldrich a éclaboussé toute l'organisation des Blackhawks de Chicago, dont il était l'entraîneur au moment des événements, en 2010.
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— Chris Johnston (@reporterchris) 29 octobre 2021
À la suite d’une réunion en compagnie du commissaire de la Ligue nationale de hockey (LNH) Gary Bettman, du commissaire adjoint Bill Daly, du directeur général Bill Zito et du président Matthew Caldwell, Quenneville a accepté de quitter l’entourage des Panthers.
Par voie de communiqué, Caldwell a qualifié la conduite de Quenneville de «troublante et d’inexcusable», lui qui a fermé les yeux sur les agressions sexuelles perpétrées par Aldrich.
«Je veux exprimer ma peine quant à la douleur que ce jeune homme, Kyle Beach, a soufferte. [...] Mon ancienne équipe, les Blackhawks, ont trahi Kyle et une partie de la responsabilité me revient», a fait savoir Quenneville dans un communiqué sur lequel le réseau TSN a mis la main.
«Je veux réfléchir sur la façon dont tout cela a pu se produire et prendre le temps de m’éduquer sur la façon de rendre le hockey sain pour tous», a-t-il ajouté.
Dans une déclaration écrite, Bettman a appuyé la décision des Panthers, et a précisé qu’il n’y aurait pas de sanctions supplémentaires envers Quenneville. Le commissaire n’a pas fermé la porte à un futur retour de l’instructeur dans la ligue.
«S’il désire revenir au sein de la Ligue d’une façon ou d’une autre dans le futur, j’aurai besoin d’abord de le rencontre pour déterminer les conditions appropriées sous lesquelles ce nouvel emploi pourrait avoir lieu», a déclaré Bettman.
Statement from NHL Commissioner Gary Bettman on the resignation of Joel Quenneville. pic.twitter.com/1KjdI2SKOL
— NHL Public Relations (@PR_NHL) 29 octobre 2021
L’ancien joueur de la LNH Andrew Brunette, qui est entraîneur-adjoint chez les Panthers depuis 2019, assurera l’intérim.
Un rapport incriminant
La firme Jenner & Block a rendu public son rapport à propos des présumés gestes survenus en mai 2010, lorsqu’il était entraîneur vidéo des Blackhawks. Il aurait alors forcé un jeune joueur à participer à un rapport sexuel sans son consentement.
Mis au courant de cette situation, la direction des Blackhawks aurait tenu une réunion, à laquelle aurait participé Quenneville, et au terme de laquelle aucune décision n’a été prise pour corriger la situation. Le pilote aurait alors indiqué qu’il préférait se concentrer sur les séries éliminatoires, les Blackhawks étant en route vers une première coupe Stanley depuis 1961.
Or, Quenneville a nié, plus tôt cet été, avoir été informé de la situation avant que la victime ne dépose une poursuite contre les Blackhawks plus tôt cette année. Mais en dévoilant son identité publiquement mercredi, Kyle Beach – victime présumée d’Aldrich – a indiqué qu’il était convaincu que Quenneville savait.
«J’admire Kyle Beach pour son courage pour dénoncer, et je suis consterné qu’il ait été si mal soutenu après avoir effectué sa première demande et dans les 11 années qui ont suivi, et je suis désolé pour tout ce qu’il a dû endurer», a mentionné Bettman dans son communiqué.
Le directeur général des Hawks, Stan Bowman, a remis sa démission à la suite de la publication du rapport, tout comme le vice-président des opérations hockey, Al MacIsaac.
Quenneville, lui, était encore en poste, mercredi soir, alors que les Panthers affrontaient les Bruins de Boston. Un autre participant à cette réunion fatidique de 2010, l'actuel directeur général des Jets, Kevin Cheveldayoff, est aussi sur la sellette, mais l'organisation winnipegoise n'a encore rien annoncé à son sujet.