Une place attendait Carey Price à Pékin
Agence QMI
Avec le retrait de la Ligue nationale de hockey (LNH) des prochains Jeux olympiques, le gardien Carey Price a vu logiquement sa dernière occasion de représenter le Canada à cette prestigieuse compétition s’envoler.
Pour le numéro 31 du Canadien de Montréal, la saison 2021-2022 est mémorable, mais pas pour les bonnes raisons. Opéré au genou durant l’été, il a suivi le programme spécial d’assistance de la LNH au début de la campagne et n’a toujours pas disputé une rencontre depuis le début du calendrier régulier. Et inutile de rappeler les ennuis de ses coéquipiers sur la patinoire.
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Puis, il y a cette opportunité de jouer en Chine qui n’existe plus. Effectivement, aux dires du désormais ancien directeur général de la formation nationale olympique, Doug Armstrong, Price avait pratiquement le champ libre. Certes, Hockey Canada avait identifié six hommes pouvant potentiellement défendre la cage de l’équipe à Pékin. Tout comme Price, Marc-André Fleury constituait une évidence en soi, tandis que Carter Hart, Jordan Binnington, Darcy Kuemper et Mackenzie Blackwood faisaient partie des candidats.
Comme le site The Athletic l’a précisé mercredi, l’organisation aurait été prête à faire une place au porte-couleurs du Tricolore s’il s’était senti à son mieux, même sans avoir vu d’action dans la LNH cette saison.
«J’ai eu une discussion avec lui. Le message, c’était davantage : prends ton temps. On ne va pas se sauver de toute façon. Ce que tu as accompli durant ta carrière et les éliminatoires prouve que tu es le mâle alpha en ce qui a trait aux gardiens de Hockey Canada. Et nous allons te donner tout le temps nécessaire. On te soutient dans ton parcours, sur la glace et à l’extérieur», a expliqué Armstrong à la même source.
Ayant mené le pays à la médaille d’Or aux Jeux de Sotchi en 2014, Price n’a pas joué dans la LNH depuis la dernière rencontre de la finale de la Coupe Stanley.
Crosby aussi
Outre le gardien-vedette, un autre hockeyeur de renom a plusieurs raisons de maugréer à cause de l’absence du circuit Bettman à Pékin. Capitaine des Penguins de Pittsburgh, Sidney Crosby aurait assurément obtenu le même privilège au sein de la formation de l’unifolié, aux dires d’Armstrong.
«Quand notre groupe de dirigeants a été formé, la première décision que nous avons prise fut de contacter Sidney pour lui faire savoir que nous aimerions qu’il soit notre capitaine. Ça fait plus d’un an déjà, a admis celui occupant le poste de DG des Blues de St. Louis. Et nous lui avons dit que nous souhaitions le garder. Il a été là, il a fait le travail. C’est l’un des grands joueurs d’élite de tous les temps.»
«Il nous a offert la perspective des joueurs à mesure qu’on avançait dans le processus [menant aux Jeux]. Certes, on n’a pas abusé de cette relation, mais ce fut excellent d’obtenir cette chance de lui parler pour avoir sa vision de tout», a ajouté Armstrong.
Pour Crosby, il s’agit possiblement d’une mission qu’il ne pourra plus jamais reprendre. Il avait l’opportunité d’agir comme mentor pour les plus jeunes vedettes, celles aspirant à suivre ses traces. Dans quatre ans, rien ne peut certifier qu’il sera encore en action.
«Il n’a pas eu cette occasion à la Coupe du monde de 2016, car il y avait une équipe de jeunes de l’Amérique du Nord, ni aux Jeux de 2018, puisque la LNH n’y était pas. Je pense qu’il était vraiment excité d’incarner un Scott Niedermayer qui épaulait Sidney Crosby [aux Jeux de 2010]. Cette fois, ça aurait été Sidney Crosby qui guide un Connor McDavid ou un Nathan MacKinnon», a mentionné Armstrong à The Athletic.