Jeux olympiques: Hockey Canada en mode plan B
Jonathan Bernier
Maintenant qu’il est officiel que les joueurs de la LNH ne participeront pas aux Jeux olympiques, à quoi ressemblera l’équipe qu’assemblera Hockey Canada pour représenter la feuille d’érable à Pékin?
Étant donné la proximité des Jeux olympiques (le tournoi se mettra en branle le 9 février), les décideurs n’auront pas énormément de temps pour lancer les invitations.
- À lire aussi: JO: les joueurs de la LNH n'iront pas à Pékin
- À lire aussi: Éric Gélinas rêve à Pékin
En 2018, il était convenu depuis près d’un an que les meilleurs joueurs de hockey de la planète ne seraient pas sur place à Pyeongchang. Les bonzes de Hockey Canada avaient donc pu dépêcher des dépisteurs aux quatre coins de la planète pour épier les candidats possibles.
Ceux-ci avaient été invités à prendre part à une demi-douzaine de tournois au cours de l’automne 2017, Hockey Canada se servant de ces événements en guise d’évaluation finale.
Cette fois, Équipe Canada n’aura eu le temps de participer qu’à la Coupe Channel One (trois matchs), la semaine dernière. Devant la nouvelle flambée des cas de COVID-19, le Canada a préféré se retirer de la Coupe Spengler, classique annuelle qui se déroule à Davos entre Noël et le jour de l’An.
Évidemment, les joueurs qui ont participé à la Coupe Channel One partent avec une longueur d’avance. Toutefois, il ne faut pas oublier que certains candidats pressentis pour cet événement n’ont pu s’y présenter pour des raisons bureaucratiques.
Donc, voici à quoi pourrait bien ressembler la formation qui tentera de ramener l’or au pays après une très respectable médaille de bronze en 2018.
Solide devant le filet
Si les Checkers de Charlotte, avec qui il a récemment signé un essai professionnel, acceptent de le libérer, Devan Dubnyk serait assurément l’homme de confiance devant le filet. Ancien finaliste pour l’obtention du trophée Vézina, le gardien de 35 ans a évolué pour le Canada à plusieurs occasions. Médaillé d’or du Championnat mondial junior de 2006, il a représenté le pays lors de quatre championnats du monde et deux Coupes Spengler (qu’il a remportée en 2012).
Derrière lui, Eddie Pasquale serait une police d’assurance fiable. Depuis trois ans, il est l’un des gardiens les plus efficaces en KHL (avec Astana et Iaroslavl). Son passage a également été remarqué dans la Ligue américaine. En 2018-2019, il a remporté seul le trophée Harry Holmes, habituellement remis au meilleur duo de gardiens de ce circuit.
À la ligne bleue, le Canada pourrait miser sur rien de moins que quatre vétérans de l’équipe de 2018. Maxim Noreau, meilleur pointeur de l’équipe à Pyeongchang, Cody Goloubef, Mat Robinson et Chay Genoway pourraient être de retour.
À ce groupe, on peut assurément ajouter Jason Demers. Joueur autonome jusqu’à tout récemment, il s’est entendu avec l’AK Bars de Kazan dans la KHL avec l’intention de garder la forme jusqu’aux Olympiques. Il faisait partie de la formation qui s’est retirée de la Coupe Spengler. Il a disputé 699 matchs dans la LNH.
Des anciens du Canadien
On dit souvent que le succès d’une équipe passe par sa profondeur au centre. À ce niveau, le Canada devrait être bien nanti. Ryan Spooner, Philippe Maillet et Corban Knight, qui peut être utilisé à l’aile, connaissent des saisons du tonnerre dans la KHL. D’ailleurs, Knight occupe le troisième rang des pointeurs de ce circuit (40 points en 40 matchs).
Daniel Audette se tire également bien d’affaire avec ses 31 points en 36 rencontres. L’ancien choix de 5e tour du Canadien a éclos offensivement depuis qu’il a traversé l’Atlantique.
Jordan Weal et David Desharnais sont deux autres anciens membres de l’organisation tricolore qui pourraient être pressentis pour représenter «le plus meilleur pays du monde».
D’ailleurs, ce clin d’œil à Jean Chrétien est l’occasion idéale de souligner que la fleur de lys serait bien représentée au sein de cette formation. Aux Québécois mentionnés plus haut, pourraient s’ajouter Alexandre Grenier et Éric Gélinas. Pour un total de sept hockeyeurs de la Belle Province.
Former la relève
Puisque chaque formation peut amener 14 attaquants, huit défenseurs et trois gardiens, le Canada pourrait en profiter pour donner de l’expérience à quelques fleurons de la prochaine génération.
Owen Power et Kent Johnson pourraient être des candidats intéressants. D’autant plus que la NCAA a récemment confirmé qu’il n’y avait aucun règlement empêchant ses joueurs d’aller aux Olympiques.
Choix de premier tour (Buffalo et Columbus, respectivement), ils dominent la colonne des pointeurs de l’imposante formation des Wolverines du Michigan.
La profondeur de cette équipe universitaire est telle que Matt Beniers, Brendan Brisson et Thomas Bordeleau pourraient très bien porter les couleurs américaines.
ATTAQUANTS
Corban Knight
Ryan Spooner
Jordan Weal
Alexandre Grenier
Tyler Graovac
Daniel Audette
Adam Tambellini
Philippe Maillet
Josh Currie
Chris DiDomenico
Eric O’Dell
Landon Ferraro
Kent Johnson
David Desharnais
DÉFENSEURS
Brandon Gormley
Jason Demers
Chay Genoway
Mat Robinson
Éric Gélinas
Maxim Noreau
Owen Power
Cody Goloubef
GARDIENS
Devan Dubnyk
Eddie Pasquale
Justin Pogge