Thomas Chabot pense déjà à 2026
Jean-François Chaumont
Thomas Chabot n’avait pas encore reçu son accréditation pour les Jeux olympiques de Pékin. Le défenseur des Sénateurs d’Ottawa avait toutefois une réelle chance de porter les couleurs du Canada sur la plus grande scène possible.
Chabot n’ira pas en Chine, comme tous les autres joueurs de la LNH. De retour à la résidence familiale en Beauce, le jeune défenseur n’avait pas le cœur trop gros en parlant de ce projet qui venait de tomber à l’eau.
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«Oui, je sais que mon nom circulait, mais je n’avais aucune certitude pour un poste avec l’équipe, a dit Chabot en entrevue téléphonique au Journal de Montréal. J’aurais aimé y participer, j’aurais vécu une expérience incroyable et j’aurais réalisé un rêve si j’avais reçu une invitation. Mais quand tu regardes ce qui se passe avec la montée des cas positifs à la Covid-19 dans la LNH, mais dans la société en général, ce n’est pas une surprise.»
«Les Jeux olympiques représentent un événement spécial, mais il faut aussi penser à sauver notre saison dans la LNH.»
Zéro discussion
Le variant Omicron aura finalement fait dérailler les plans de la LNH de retourner aux Jeux olympiques après l’absence des meilleurs joueurs au monde à Pyeongchang, en Corée du Sud, en 2018.
Doug Armstrong, le directeur général de l’équipe canadienne, avait écrit le nom de Chabot sur la liste des 56 candidats. De ce groupe, seulement trois joueurs avaient déjà obtenu l’assurance d’y participer : Sidney Crosby, Connor McDavid et Alex Pietrangelo.
«Je n’avais pas parlé avec Doug Armstrong ou à d’autres membres de la direction de l’équipe canadienne, a précisé le Beauceron. Je sais seulement que je faisais partie des discussions.»
Cale Makar, de l’Avalanche du Colorado, aurait également gagné un poste à la ligne bleue. Après Pietrangelo et Makar, il y avait plusieurs choix potentiels en plus de Chabot. Les Shea Theodore, Aaron Ekblad, Drew Doughty, Dougie Hamilton, Morgan Rielly, Adam Pelech, Devon Toews et Josh Morrissey auraient tous reluqué un poste avec l’équipe de Jon Cooper.
Triste pour les plus vieux
À 37 ans, Marc-André Fleury savait que les JO de Pékin constituaient ceux de la dernière chance.
«C’est poche pour ça, a dit Fleury au Journal. J’avais adoré mon expérience à Vancouver en 2010 même si j’étais le troisième gardien. J’aurais aimé y retourner cette année.»
Pour Chabot, c’est toutefois une réalité bien différente. En 2026, la LNH et l’AJLNH ont toujours comme objectif de participer aux Jeux olympiques à Milan et Cortina d’Ampezzo, en Italie.
«Je pense que c’est plus facile à accepter à mon âge, a répliqué le numéro 72 des Sénateurs. Je poussais fort pour gagner un poste, je voulais jouer du mieux que je pouvais avec les "Sens". Mais il n’y avait rien de confirmé. J’aurai probablement encore la chance de vivre les prochains JO. Ça fait un peu moins mal dans mon cas, la pilule est plus facile à avaler.»
«Mais en même temps, il faut aussi avoir une vision plus générale. Oui, j’ai encore du temps devant moi à 24 ans. Il y a toutefois des joueurs de la LNH qui espéraient vivre l’expérience des JO pour une première fois et qu’ils n’auront pas l’occasion dans quatre ans. Pour cet aspect-là, je trouve ça décevant. Il n’y a pas eu de JO en 2018 et 2022 pour les joueurs de la LNH. Je trouve ça triste pour plusieurs joueurs qui n’auront jamais cette chance.»