Petry dit vouloir jouer longtemps pour St-Louis
Jean-François Chaumont
Il y a le Canadien qui renaît, mais il y a aussi Jeff Petry qui redevient tranquillement le Jeff Petry qu’on connaît. Malheureux de son sort, mais aussi très critique du système de jeu de Dominique Ducharme, l’Américain de 34 ans a retrouvé son sourire.
Ce changement de cap avec Petry coïncide avec l’arrivée de Martin St-Louis derrière le banc de l’équipe. Au cœur des rumeurs depuis plusieurs semaines, le numéro 26 ans pourrait maintenant reconsidérer ses plans.
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À quelques heures du départ de l’équipe pour Winnipeg pour un long voyage de quatre rencontres dans l’Ouest canadien, Petry a décrit St-Louis comme un entraîneur avec qui il peut imaginer une relation à long terme.
«Oui, j’aimerais ça [jouer pour lui longtemps], a répliqué Petry. Il a ramené le plaisir à l’intérieur du vestiaire. Quand tu arrives à l’aréna, tu sais que tu travailleras fort, mais c’est agréable en même temps. Avec lui, tu as hâte de venir à l’aréna tous les jours. C’est rafraichissant. C’est un bon changement pour moi, mais pour l’équipe également.»
Un bon rythme
Petry n’avait pas rencontré les médias depuis le premier match de St-Louis comme entraîneur-chef du CH. C’était le 10 février après un revers de 5 à 2 contre les Capitals de Washington.
Depuis ce temps, le défenseur de 6 pi et 3 po a eu assez de temps pour mieux connaître son nouvel entraîneur et ses tendances lors des matchs et des entraînements. Quand on analyse ses propos, on n’a pas besoin d’être un devin pour comprendre que Petry est un homme bien plus heureux.
«Martin a une approche nouvelle, a-t-il continué. Et ça rapporte. Il y a un bon rythme dans les entraînements, nous tenons des exercices qui ressemblent à des matchs. Ça nous permet de faire de meilleures lectures des jeux, nous contrôlons mieux la rondelle également. J’aime son message également. Il a rapporté la joie dans ce vestiaire.»
Pour lui et pour l’équipe
Petry avait vivement critiqué Ducharme après une défaite de 5 à 2 contre les Penguins à Pittsburgh le 14 décembre dernier.
«On dirait qu’on n’a pas de structure sur la glace», avait-il lancé.
À cette époque, Petry cherchait-il à évacuer sa propre frustration ou parlait-il au nom de ses coéquipiers ?
«C’était personnel et collectif», a-t-il répliqué en souriant.
Le CH a maintenant gagné ses cinq derniers matchs. Sous la gouverne de St-Louis, le Tricolore a un dossier de 5 victoires et 3 revers. Petry, quant à lui, a amassé cinq points (deux buts, trois aides) et il présente un dossier de +2 à ses huit dernières rencontres.
Il a louangé le travail de son entraîneur-chef.
«Regardez ce qu’on fait maintenant, on joue bien mieux défensivement. On a éliminé la zone grise où le défenseur ne pouvait pas aller, une fois passé un certain point. Ce changement, cette fraction de seconde, donnait du temps aux autres équipes et permettait à un de leurs joueurs de se libérer. Maintenant, dans les trois zones, on est tout le temps sur un adversaire. C’est difficile pour un rival quand il n’a pas le temps de trouver le jeu parfait. On force les équipes adverses à faire un jeu.»
Une carte blanche
Jeff Gorton et Kent Hughes n’ont jamais écarté la possibilité d’échanger Petry, si une transaction pouvait faire le bonheur des deux camps. Mais le CH ne donnera pas son défenseur de 34 ans. Avec un contrat de 6,25 millions $ jusqu’à la fin de la saison 2024-2025, l’Américain n’est pas une pièce du casse-tête difficile à déplacer.
Si le prix n’est pas assez bon, Gorton et Hughes pourraient choisir de le garder à Montréal. Et de miser sur un retour en force du défenseur droitier.
«C’est un nouveau départ pour tout le monde depuis mon arrivée, a rappelé St-Louis. Je ne débarquais pas ici avec des idées préconçues sur des joueurs. Jeff joue du très bon hockey depuis que je suis ici. Il est capable de défendre, il génère de l’attaque et il a un bâton fatigant dans son territoire. Il y a beaucoup de positif, je suis content qu’il se sente mieux et qu’il joue un gros rôle.»
Voyez le point de presse de Jeff Petry dans la vidéo ci-dessus.
