Publicité
L'article provient de Clin d'oeil
Célébrités

«Je suis une personne plurielle»: Catherine St-Laurent se confie au Magazine Clin d’oeil

Partager

Élise Fiola

2024-05-14T20:30:00Z
Partager

Actrice talentueuse, amoureuse de la mode et adoratrice de belles choses, Catherine St-Laurent nous révèle l’éventail des passions qui la définissent, et plus encore.

C’est au Juliette Plaza, nouvelle adresse de la rue Saint-Hubert, qu’on s’est rencontrées pour un goûter gastronomique improvisé. «Ça faisait un moment que je voulais tester l’endroit, explique Catherine St-Laurent, en s’asseyant sur un tabouret à mes côtés. C’est mon copain qui m’a suggéré de venir ici: il avait bien aimé son expérience.»

• À lire aussi: Sarah-Jeanne Labrosse embrasse avec audace LA couleur tendance de l’été 2024!

Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies
Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies

La petite salle est remplie; l’ambiance est festive et agitée. Catherine semble immédiatement à l’aise et excitée d’essayer ce nouveau menu. Au fur et à mesure que les assiettes arrivent, les yeux pétillants de l’actrice savourent les belles présentations. Pas étonnant, sachant que son profil Instagram est lui-même parsemé de recettes qui donnent l’eau à la bouche et de grandes tables dignes d’un magazine de cuisine.

«Je suis une personne plurielle», établit Catherine, qu’on a entre autres connue à l’écran dans le rôle de la sergente-détective Noélie St-Hilaire dans la série acclamée District 31. Architecte, danseuse, designer de mode, voilà quelques-unes des ambitions avec lesquelles elle a flirté dans son enfance. La fibre créatrice était assurément en elle dès son jeune âge.

Publicité

• À lire aussi: [VIDÉO] Catherine St-Laurent nous révèle ce qu’elle pense des tendances controversées de l’été 2024

Partager ses petits plaisirs

Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies
Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies

Passionnée par de multiples domaines connexes à la beauté et aux arts, elle utilise ses réseaux sociaux pour faire rayonner ses différents intérêts. «J’aime la mode, le design, la beauté. Pour moi, ce sont toutes des facettes de ma vie qui sont très importantes et qui, grâce aux réseaux sociaux, peuvent devenir plus que de simples passe-temps.» Qu’elle propose à ses abonnés une vidéo en collaboration avec une marque ou qu’elle publie une photo pour son simple plaisir, Catherine s’assure que le contenu qu’elle présente correspond à ses valeurs et à ses goûts. «Il faut que ça soit toujours aligné avec ce que j’aime. C’est ma règle.»

C’est avec cette même règle qu’elle aborde son métier d’actrice. «Plus je vieillis, plus mes critères se raffinent lorsque vient le temps de sélectionner un projet, explique-t-elle. Maintenant, je me permets de faire des choix, quitte à ne pas travailler pendant longtemps.»

Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies
Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies

Elle est consciente que cette philosophie peut refroidir certains diffuseurs qui pourraient croire qu’elle restreint sa palette de jeu en ne multipliant pas les projets. Mais savoir ce qu’elle peut apporter à une œuvre est essentiel pour Catherine, qui cherche toujours à faire des propositions claires et réfléchies en adéquation avec ses personnages. «On nous offre des rôles en espérant qu’on va se jeter dessus comme la misère sur le pauvre monde. C’est peut-être un caprice qui m’amène à refuser des opportunités, mais il est primordial pour moi de savoir dans quoi je m’embarque. Je tiens à connaître un personnage avant même d’auditionner pour celui-ci.»

Publicité

Pour elle, les acteurs ne devraient pas se contenter de moins. «Je veux être entourée de gens qui partagent mes aspirations. C’est une façon pour moi de garder la passion, d’éviter de devenir amère, ennuyée ou frustrée par mon art.» Elle prend en exemple la série L’air d’aller, dont la deuxième saison est actuellement en ondes à Télé-Québec. Elle y interprétait Katrine Duplessis, une jeune adulte vivant avec la fibrose kystique, en attente d’une greffe de poumons. Pour préparer son audition, Catherine a créé une planche de tendances afin de définir le look de son personnage. «J’adore les costumes, l’univers des vêtements», s’emballe-t-elle. Ce sont d’ailleurs les boucles d’oreilles qu’elle a achetées pour son audition qu’elle porte tout au long de la série. «En les voyant, je m’étais dit “ça fait Katrine”», raconte celle qui, au travail comme dans son quotidien, voit la mode comme un terrain de jeu où elle s’amuse à expérimenter de nouvelles choses.»

Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies
Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies

• À lire aussi: Ce populaire magasin de vêtements annonce son GRAND retour au Québec

Une image transparente

Sur ses réseaux sociaux, elle partage avec enthousiasme ce qui la fait vibrer (comme les desserts, le design et la mode danoise!), mais ce n’est jamais sans une petite arrière-pensée: ces publications nuisent-elles à sa carrière d’actrice? «Peut-être que ça contribue indirectement à limiter l’image que les diffuseurs se font de moi, à restreindre leur capacité à me projeter dans un rôle, comme quand on devient trop habitué à voir un acteur en lui-même», indique-t-elle.

Publicité

«Ici, on met beaucoup les gens dans des boîtes», poursuit-elle avant de prendre une bouchée de tapas dans une assiette que l’on partageait. «Au Québec, contrairement à ailleurs, on est assez limité au moment d’imaginer une distribution, ne serait-ce que par les budgets maquillage et costume. Aux États-Unis, les producteurs transforment les acteurs; ils les amènent ailleurs. C’est plus difficile ici, et quand on est catégorisé, c’est dur de prouver qu’on est capable de présenter autre chose, à moins qu’on nous en donne la chance.»

Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies
Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies

«Avant, je cultivais le mythe de l’acteur inconnu et mystérieux qui s’efforçait de rester dans l’ombre, afin que le public croie vraiment aux personnages qu’il incarne à l’écran. Un acteur qui s’efface derrière son interprétation... Mais plus ça va, plus je me dis que je ne vais pas m’empêcher d’afficher qui je suis pour essayer de, peut-être, protéger l’opinion d’un diffuseur quelque part. Je veux pouvoir partager ce qui me fait plaisir, et c’est à moi de mettre les limites, pas aux autres.»

«C’est bien la seule chose que je contrôle dans mon métier», constate-t-elle, sans manquer de rire jaune. Fracassant avec assurance le cornet rempli de mousse au chocolat qui nous est présenté en guise de dessert, elle compare son milieu au Titanic, dont elle accuse les capitaines d’avoir vu l’iceberg sans avoir changé de cap.

• À lire aussi: Les 8 meilleures crèmes solaires teintées pour un look bonne mine

Publicité

Une crainte pour l’avenir

Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies
Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies

En admettant qu’elle n’a pas la réponse aux problèmes qui frappent son milieu, Catherine souligne les défis financiers et artistiques associés à la migration des contenus télévisuels vers le Web. «La télévision souffre d’un problème externe: elle perd graduellement les téléspectateurs. Mais il faut aussi se pencher sur les problèmes internes, dénonce-t-elle. Les attentes des diffuseurs sont disproportionnées par rapport aux moyens que nous avons. Ça décourage les créateurs, et c’est extrêmement problématique. J’ai plus peur pour le milieu en général que pour moi en tant qu’actrice.»

«J’ai beaucoup de difficulté à rêver et à me projeter dans ce contexte.» Sincèrement préoccupée par l’avenir de la télé et du cinéma au Québec, elle voit les réseaux sociaux comme un espace où elle peut s’accomplir autrement que par son métier d’actrice.

Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies
Direction mode et stylisme Florence O. Durand (Public Image) | direction artistique Elsa Rigaldies

«J’aime m’impliquer entièrement dans tout ce que je fais, que ce soit dans les médias traditionnels ou ailleurs. En 2024, j’essaie d’être davantage à la barre de mes projets et, jusqu’à présent, ça s’annonce bien.» Catherine, qui souhaite prendre le temps de bien faire les choses avant de les présenter, ne veut pas trop divulguer d’indices sur les projets qui l’occupent. «Pour le moment, il y a des trucs qui sont concrets, et d’autres un peu moins, alors je ne peux rien dévoiler. Mais j’entrevois le début d’un nouveau chapitre», dit-elle, emballée à l’idée d’être plus loquace lorsque le moment sera venu. On attend donc avec impatience de voir l’actrice dans de nouvelles œuvres qui, on le sait déjà, si elles sont à son image, seront lumineuses.

À VOIR AUSSI:

Publicité
Publicité

Sur le même sujet