4 choses dont il faut se méfier dans la mode écolo
Élise Fiola
Comme consommateur, certaines déclarations peuvent nous rassurer quand vient le temps de s'offrir un tout nouveau morceau de vêtement. Mais attention, elles cachent parfois des réalités peu reluisantes...
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Voici donc 4 choses dont il faut se méfier dans la mode écolo:
1. 100 % fabriqué au Québec
Opter pour des vêtements fabriqués au Québec nous assure d’une confection locale, ce qui réduit les émissions de GES liées au transport et offre une certaine garantie en matière de conditions de travail. Cependant, la plupart des impacts environnementaux des vêtements se manifestent avant la fabrication de ceux-ci. Bien que ce soit une option plus éthique, il faut noter que ce n’est pas non plus le gage d’une empreinte environnementale réduite.
2. Fabriqué à partir de bouteilles d’eau recyclées
«Bien que les bouteilles en plastique puissent être recyclées plusieurs fois, les transformer en vêtements interrompt ce cycle, car les tissus eux-mêmes ne sont pas recyclables pour l’instant», nomme l’experte. Bien que plusieurs perçoivent cette nouveauté comme une avancée, Marianne-Coquelicot Mercier souligne que certains acteurs de l’industrie qui crient victoire ont tendance à se reposer sur leurs lauriers. «Il faut continuer la recherche pour recycler les vêtements, pas les bouteilles de plastique», défend-elle.
3. Biodégradable
Certaines marques s’aventurent désormais dans la confection de vêtements biodégradables, encore rares sur le marché. Mais Marianne-Coquelicot Mercier y met un bémol. À priori, le lin et le chanvre sont biodégradables, car ce sont des plantes, note-t-elle. Cependant, leur biodégradation dépend du contexte dans lequel ils sont placés. À moins d’enfouir soi-même son vêtement dans sa cour, rien ne garantit que sa fin respectera l’environnement, selon l’experte.
4. Le bambou
Cette plante est souvent présentée comme une option écologique parce qu’elle croît rapidement et que sa culture demande très peu d’engrais et de pesticides. Toutefois, son utilisation peut être traître. Dans son cas, c’est dans la transformation de la fibre que le processus peut devenir extrêmement néfaste pour la planète. Pour obtenir la fibre désirée, les entreprises ont souvent recours à plusieurs produits chimiques polluants qui compromettent ainsi les bénéfices écologiques initiaux.
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