Antoine Roussel tire à boulets rouges sur Jonathan Toews et Don Fehr
TVA Sports
L’affaire Kyle Beach continue de faire réagir le monde du hockey. Cette fois, c’est l’attaquant des Coyotes Antoine Roussel qui a exprimé son indignation à l’endroit de l’organisation des Blackhawks, mais également à l’endroit du capitaine de l’équipe, Jonathan Toews.
«La problématique est la réponse qu’il a 10 ans plus tard en essayant de protéger les dirigeants des Hawks à ce moment-là, a souligné Roussel lors de l’émission JiC sur les ondes de TVA Sports, lundi. C’est ça qui me dérange des propos de Jonathan Toews.
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«Ce sont des propos qui ne sont pas acceptables disant que ce sont des bonnes personnes à ce moment-là. On s’en fout si ce sont des bonnes personnes. Ce qu’on veut, c’est qu’il y ait une justice et que ce gars soit protégé. [...] Ce qu’on veut entendre c’est que tu as de l’empathie pour Kyle Beach. Il a broyé du noir, ç’a ruiné sa carrière. [...] Et en plus, ils ont ruiné la carrière des gars de la NCAA, je n’en reviens pas. Je suis choqué.»
Puis, Roussel s’est dit outré du traitement que Beach, qui s’est fait agresser sexuellement alors qu’il était un jeune espoir des Hawks en 2010, a reçu.
«Je suis vraiment déçu du traitement qu’on lui a réservé au sein de son organisation, a continué Roussel. Je suis furieux en dedans de moi que l’organisation des Hawks ait fermé les yeux sur ce qui s’est passé. Ils ont brisé sa carrière. Il a dû vivre 10 ans dans la tourmente. La pire des choses, les Hawks ont écrit une lettre de recommendation à l’agresseur pour qu’il aille dans une école NCAA pour faire ça à d’autres jeunes. J’ai trouvé ça aberrant.
«Je pense qu’en tant qu’organisation, on doit à Kyle Beach d’avoir une enquête interne, à savoir qui savait quoi. C’est difficile de savoir qui sait quoi et à quel moment. Ça fait déjà 10 ans que ça s’est passé. Mais en tant que joueur, je veux aller au fond de ça et je veux savoir ce qui s’est passé.»
Roussel n'a également pas épargné le directeur de l'Association des joueurs, Don Fehr.
«La semaine passée, il est venu nous rencontrer pour la traditionnelle tournée d'automone. Tous les membres du personnel sont là, ils nous serrent la main alors que Don Fehr est encore assis, sur son téléphone. Le fait qu'il ne se lève pas pour nous serrer la main, ça m'insulte. Ça vient me chercher. Crime, il se prend pour qui?
«Je me suis mis à côté de lui et j'ai mis ma main sur son téléphone pour qu'il n'ait pas le choix de me serrer la main.»
À voir dans la vidéo ci-dessus.