Direction Laval pour Cole Caufield
Jonathan Bernier
Incapable de trouver le fond du filet depuis le début de la saison, et auteur d’une seule mention d’assistance malgré une utilisation régulière sur l’attaque massive, Cole Caufield a été cédé au Rocket de Laval.
«C’est un jeune joueur dynamique, rempli de talent, mais on le sent sur les talons. Il a perdu un peu de confiance avec la rondelle. Il a obtenu quelques occasions de marquer, mais il tient son bâton nerveusement», a énuméré Dominique Ducharme, pour expliquer ce renvoi.
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Le retour à la réalité frappe dur pour la recrue de 20 ans que plusieurs avaient établi favori pour remporter le trophée Calder. Trevor Zegras, son bon ami au sein du programme national de développement américain, est même allé jusqu’à lui prédire un hiver de 40 buts avant même la première mise en jeu de la saison.
Avec les séries que l’ancien joueur des Badgers de l’Université du Wisconsin a connues l’été dernier, il y avait de quoi placer les attentes haut. Ses 12 points en 20 matchs lui avaient conféré le troisième rang des pointeurs de l’équipe lors de ce tournoi.
Ne dit-on pas que les matchs de séries éliminatoires sont les plus âprement disputés, les plus corsés? Comment se fait-il que le jeune prodige ait été incapable de trouver de l’espace au cours de ces 10 premiers matchs?
«Tout le monde regarde les séries. Tous les joueurs des autres équipes ont compris que c’est un bon joueur qui possède un bon lancer», a soumis Jonathan Drouin, comme piste d’explication.
«Dès le début de la saison, personne ne lui a donné d’espace, tout le monde l’a couvert de façon plus serrée», a ajouté Drouin qui, lui aussi, a effectué un séjour dans la Ligue américaine après avoir connu des débuts prometteurs dans la LNH, avec le Lightning.
On l’aime
On ignore quel est le plan, combien de temps le choix de premier tour du Tricolore en 2019 demeurera avec le Rocket. Le fait que la direction du Canadien ait pris la décision d’agir ainsi malgré l’infirmerie qui déborde tend à démontrer qu’on veut être patient avec le jeune et s’assurer qu’il reprenne confiance en ses moyens.
«La préparation estivale, les attentes à son endroit, la pression qu’il se place lui-même sur les épaules, le fait de ne pas avoir marqué au cours des premiers matchs, tout ça, ça joue dans la tête», a souligné l’entraîneur-chef du Canadien.
Comme c’est souvent le cas lorsqu’un joueur prometteur est rétrogradé dans les mineurs, il s’en trouvera assurément pour remettre cette décision en question. Ce fut le cas, il y a deux saisons, lorsque Jesperi Kotkaniemi avait été invité à aller faire un séjour de 13 matchs sur l’Île Jésus.
«Il n’y a rien de mal là-dedans. Vous le savez combien on l’aime et combien on croit en lui. Dans le passé, il y en a eu de bons joueurs qui ont passé quelque temps dans la Ligue américaine. Brad Marchand et David Pastrnak, entre autres», a rappelé Ducharme.