Janie et Marcio de Révolution lancent un nouveau spectacle
Daniel Daignault
En 2019, Janie et Marcio ont été sacrés grands gagnants de l’émission Révolution. Du jour au lendemain, les téléspectateurs ont pu découvrir à quel point ils étaient talentueux. Ils auront à présent l’occasion d’apprécier le spectacle Syntonie, que le duo a créé pendant cette année particulière.
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Après Révolution, il y a eu la tournée, mais la pandémie vous a en quelque sorte coupé les ailes...
Marcio: On avait une année tellement chargée! On avait fait la moitié de la tournée, on avait plusieurs participations prévues à des festivals...
Vous avez quand même eu du plaisir avec la tournée?
Janie: On a senti un tel engouement et l’excitation des gens, c’était la même vibe que lors du tournage de l’émission. Ils réagissaient pendant le spectacle, c’est ce qui venait nous chercher le plus. Habituellement, quand on performe, le public applaudit à la fin, et chacun s’en va chez lui. Là, on entrait sur scène, et les gens criaient comme si on était des rock stars!
Au cours de la dernière année, vous avez donc décidé de vous réinventer et de créer un spectacle?
M.: Oui. L’expérience de Révolution a été tellement le fun! En plus de gagner la compétition, on a reçu le plus beau des cadeaux: le lien qu’on a établi avec le public. On remercie les gens pour cette énergie qu’ils nous donnent. Janie et moi, ça nous a inspirés pour créer Syntonie. Avec la pandémie, on a pris quelques mois pour nous au début, mais aussi pour penser à l’avenir. On a parlé de la façon dont cette connexion avec le public nous inspirait pour créer.
À quoi doit-on s’attendre avec Syntonie?
J.: Notre inspiration, c’est la connexion, l’harmonie avec quelqu’un, avec quelque chose, et l’idée est d’amener les gens à réfléchir à qui ils sont et à ce qu’ils veulent devenir. C’est en étant en syntonie avec nos différences qu’on peut faire quelque chose de vraiment beau.
M.: Être en harmonie, ça ne veut pas dire d’être pareils. Nous sommes deux individus complètement différents qui ont la même passion, soit l’art et la danse. Notre différence est quelque chose qui nous rassemble beaucoup. C’est un spectacle en six tableaux; nous sommes en duo, et il y a aussi des solos.
Allez-vous aussi donner la chance à d’autres artistes de participer à votre spectacle?
J.: Oui. Dans le fond, on enseigne beaucoup la danse, et avant même Révolution, c’est ce que nous faisions tous les deux. Les écoles de danse ont été très touchées durant la pandémie, c’est très dur de conserver les inscriptions pour des classes sur Zoom. Mais la motivation est revenue avec le déconfinement, et on est dans la bonne direction pour que ces écoles rouvrent leurs portes en septembre. On va faire des alliances avec elles. Les jeunes auront une vidéo qui leur permettra d’apprendre la chorégraphie à leur rythme; et, une journée avant d’aller faire le spectacle, on ira à la rencontre des élèves.
Comment les invités seront-ils choisis pour participer à Syntonie?
J.: Ce sera une pige au hasard parmi tous les jeunes qui auront appris la chorégraphie, afin de ne pas créer de compétition.
M.: C’est un beau défi! On en est à plus de 25 spectacles prévus à notre horaire. Chaque show sera différent, avec écoles de danse et des personnes différentes. Le quatrième tableau se fera aussi avec un artiste de la région qui aura posé sa candidature pour être sur scène.
J.: Ce ne sera pas nécessairement de la danse; ça pourra être un artiste qui fait de la musique, du chant ou de l’art visuel. C’est le travail de notre metteur en scène d’harmoniser tout ça pour qu’il y ait un fil conducteur du début jusqu’à la fin du show.
C’est un projet assez emballant!
J.: On est très excités. Juste à penser à remonter sur scène, je suis émue. On se met beaucoup de pression, parce qu’on veut offrir la même qualité de chorégraphies que les gens ont vue à Révolution, et ce, pendant 50 minutes. Pour un numéro de deux minutes à la télé, on a mis des heures à se préparer, et pour monter un spectacle d’une telle envergure, c’est énormément de travail, mais c’est stimulant.
M.: C’est sûr qu’avec Révolution, et le fait d’avoir fait la tournée dans sept villes, ça nous a donné une grande visibilité, ça nous aide. Avec ce projet, c’est nous qui avons tout fait, autant les demandes de subventions que trouver les gens pour travailler avec nous. Nous ne sommes pas seulement des danseurs sur scène, mais aussi des entrepreneurs, des chorégraphes, des directeurs.
Vous avez envie de vous surpasser avec votre spectacle et continuer de créer au cours des prochaines années.
J.: On est super contents de notre expérience de Révolution, on a tout donné pour arriver jusqu’à la fin. Mais il faut tout le temps faire nos preuves et aller chercher du travail. Ça nous a amenés à être très entreprenants; on n’attend jamais que le travail ou les contrats nous tombent dessus.
Avez-vous constaté qu’avec votre victoire à Révolution, vous avez donné le goût de danser à des jeunes?
J.: Oui, et on reçoit des vidéos. Un jour, j’étais allée voir Axel du Cirque du Soleil, et Marie Soleil Dion m’a demandé de faire une photo qu’elle voulait montrer à son garçon. Par la suite, elle m’a envoyé une vidéo de son fils qui dansait dans le salon. Il imitait Samuel qui faisait du breakdance, c’était si cute! Ça fait du bien de danser, tu fais travailler ton corps et ton esprit, et tu ne penses pas.
Chose certaine, les jeunes qui assisteront au spectacle, voire y participeront, vont vivre une belle expérience!
J.: Oui, c’est sûr. On a commencé une campagne de financement pour le volet jeunesse de notre show avec La Ruche. On fait appel à la générosité des gens pour le numéro d’ouverture et pour aller à la rencontre des jeunes, pour les conférences, l’enseignement à travers le Québec. Tout ça pour que ça ne coûte rien à personne, et on veut que ce soit un plus pour les écoles.
M.: Parfois, dans une ville, on nous demande de donner une quinzaine de billets de faveur. C’est beaucoup, mais ça permettra aux jeunes d’être sur scène avec nous pour la première partie du spectacle, et ils pourront ensuite rester là jusqu’à la fin avec leur famille.
Pour avoir plus de détails sur Syntonie qui débute le 3 septembre, ou se procurer des billets, rendez-vous à janiemarcio.com.
Les artistes peuvent poser leur candidature sur le site pour faire partie du spectacle.
