«J’ai laissé tout le monde tomber» - Jordan Romano
Agence QMI
Le releveur Jordan Romano n’était pas le seul artisan de la déconfiture des Blue Jays de Toronto face aux Mariners de Seattle, samedi. Mais puisqu'il a accordé le double qui a mené à l’élimination de son équipe, il s’en veut terriblement.
Le métier de releveur dans le baseball majeur peut être ingrat. Avant de prendre possession du monticule en huitième manche de ce duel éliminatoire entre deux équipes repêchées de l’Américaine, Romano avait vu ses coéquipiers accorder huit points et neuf coups sûrs.
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C’est pourtant l’artilleur de 29 ans qui a subi la défaite, résultat du double d’un point d’Adam Frazier dans le champ droit.
«J’ai l’impression d’avoir laissé tomber tout le monde après une longue et plaisante saison, a lâché Romano, dont les propos ont été repris par le réseau Sportsnet. J’avais besoin d’être l’homme de la situation et de mettre fin à la partie. J’aurais pu le faire, mais ça ne s’est pas passé. Le sentiment qui m’habite est le désespoir.»
Le natif de Markham, municipalité à une trentaine de minutes de voiture de Toronto, a été l’un des joueurs les plus fiables des Blue Jays cette saison. Ses 36 sauvetages et sa moyenne de points mérités de 2,11 en 2022 le placent parmi l’élite des releveurs des ligues majeures.
Reconnu pour sa constance et son sang-froid, Romano ne s’attendait pas à accorder le coup sûr qui a mis fin à la saison des Torontois.
«C’est vraiment dommage, a-t-il glissé. Je me suis présenté au monticule et j’ai compétitionné. Mais ce n’était pas suffisant. J’aurais dû être en mesure de gérer cette situation. J’en ai été incapable. Tu donnes tout ce que tu as et ce n’est pas assez. C’est difficile à accepter.»
Un accident malheureux
Parmi les quatre coups sûrs que Romano a concédés samedi dernier, il y avait ce double de J.P. Crawford en fin de huitième manche. Sur cette séquence, l’artilleur des Jays n’avait rien à se reprocher.
Bien qu’il ait initialement permis la frappe au champ centre, c’est en raison d’un contact violent entre les voltigeurs George Springer et Bo Bichette que trois joueurs des Mariners ont pu compléter leur tour des sentiers.
«Quand [Crawford] a frappé la balle, je me suis dit qu’elle allait être attrapée, s’est-il remémoré. C’est un sentiment difficile de regarder la balle voler. Tu fais un bon lancer, la balle est cognée et c’est hors de ta portée.
«La balle a atterri exactement entre deux gars. Ils se sont heurtés, trois coureurs ont atteint le marbre et les gars étaient étendus au sol. C’était très difficile. Mais c’est ça, le baseball.»