J’ai fait mourir mes plantes: un roman d’apprentissage pour les adulescents


Anne-Marie Lobbe
Alix, 19 ans, n’a aucun plan de carrière. Elle déménage à Montréal pour faire un stage dans une agence de gérance d’artistes. À travers les aventures de cette jeune femme qui se cherche, Edith Chouinard livre un récit d’apprentissage empreint d’humour et de tendresse.

Décrivez-nous les bases de votre nouveau roman jeune adulte.
J’ai créé ce personnage qui arrivait dans le monde adulte, parce que c’est la période de vie que je trouve la plus inspirante, avec toutes les premières fois qu’on vit à l’âge adulte, quand on quitte le nid familial et qu’on n’a plus de comptes à rendre à personne. Puis, j’aime beaucoup le milieu artistique, alors ça me tentait de jouer là-dedans et de passer mes opinions sur le vedettariat (rires) !
Le milieu de la gérance d’artistes est peu exploré en littérature jeunesse.
J’ai la chance d’avoir un ami qui est agent d’artistes. J’ai également étudié à l’École nationale de l’humour, donc je connais l’industrie de l’humour. Puis, en travaillant pour le magazine COOL!, je connais un peu les réseaux sociaux. C’était important pour moi que ce soit Alix et sa manière de voir les choses et de gérer les problèmes qui soient le fond du roman et non les péripéties mettant en scène des vedettes.
Votre livre est décrit comme LE roman d’apprentissage pour les adulescents. Quelles thématiques étaient incontournables ?
D’apprendre en faisant des erreurs. Moi, c’est ça que j’ai trouvé très libérateur... Ça fait mal, c’est douloureux ; personne n’aime ça. Tes parents et tes boss vont te dire de ne pas faire ci, de ne pas faire ça, mais il n’y a aucune meilleure façon d’apprendre qu’en vivant toi-même l’erreur ! C’est un peu ça, le fil conducteur de mon roman. Puis, avoir un personnage qui est zéro angoissé. Elle, elle y va dans le monde, elle est prête... De montrer que ça ne sert à rien d’angoisser : lance-toi, puis relève-toi et travaille fort.
Le titre J’ai fait mourir mes plantes est accrocheur. Pourquoi ce titre ?
Ça a longtemps été Alix sur son x. Finalement, ma maison d’édition a eu envie de faire une série de livres et Alix sur son x n’est pas nécessairement un titre qui se décline. J’ai fait mourir mes plantes représente une erreur commise par Alix, au cours du récit. Ainsi, chaque titre sera « j’ai fait quelque chose que je n’aurais pas dû faire » (rires) !
Quelle relation entretenez-vous avec vos plantes ?
Je suis une tueuse de plantes (rires) ! Je trouve ça si beau, des plantes, alors j’aimerais ça bien m’en occuper, mais je n’ai pas la patience. En fait, je suis un peu comme mon personnage. J’aimerais pouvoir les acheter, qu’elles restent super belles et que je n’aie plus jamais à y toucher ! Ou je les arroserais beaucoup trop, parce que j’aurais l’élan de m’en occuper.