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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Internationaux d’Australie: toute une bataille entre FAA et Pospisil

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2023-01-16T11:56:13Z
2023-01-16T13:37:24Z
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MELBOURNE, Australie | Pour son match de premier tour aux Internationaux d’Australie, Félix Auger-Aliassime savait qu’il pouvait craindre Vasek Pospisil, son ami, son compatriote, son partenaire dans la victoire historique du Canada à la Coupe Davis. 

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Félix ne s’était pas trompé. Non, cette rencontre n’en fut pas une d’anthologie, ponctuée d’échanges à couper le souffle. Mais ç’aura été une bataille mentale pour Félix, qui a dû puiser dans ses repères après un premier set désastreux. Et une bataille physique pour Pospisil, aux prises avec des crampes aux jambes à partir de la deuxième manche.

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C’est finalement le sixième favori qui a trouvé en premier la clé de l’énigme, venant à bout du 99e mondial par le pointage de 1-6, 7-6 (4), 7-6 (3) et 6-3.

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«C’est allé vite»

Quand le match s’est amorcé aux alentours de 18 h, heure de Melbourne, le soleil plombait sur la moitié des estrades du John Cain Arena, troisième terrain en importance sur le site du premier tournoi majeur de la saison.

Lorsqu’il s’est conclu, quelque quatre heures plus tard, il faisait nuit et des mouettes survolaient le stade, attendant que les spectateurs restants quittent l’enceinte afin de pouvoir voler la nourriture abandonnée au sol.

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Félix croyait pourtant avoir commencé la rencontre en force. Les choses ont toutefois vite dégénéré. «Le premier jeu, je pense que je joue bien. Je mène 15-40, je me sens bien, je fais de bons coups droits», s’est-il remémoré en conférence de presse.

Félix Auger-Aliassime a dû trimer dur pour venir à bout de son ami et compatriote Vasek Pospisil.
Félix Auger-Aliassime a dû trimer dur pour venir à bout de son ami et compatriote Vasek Pospisil. Photo AFP

«Après, j’ai fait quelques fautes directes, mais je n’étais pas inquiet par rapport à ma nervosité, à mon niveau de jeu, a-t-il continué. Puis, c’est allé vite. J’ai fait des doubles fautes [trois au total au premier set] que je ne peux pas expliquer, car j’ai bien servi toute la semaine à l’entraînement...»

Il est demeuré positif

Il y a eu ces doubles fautes, oui, et aussi, un niveau de tennis incroyable de la part de Pospisil, qui cherchait les angles pour empêcher son compatriote d’allonger les échanges. Une stratégie qui s’est avérée efficace pendant un long moment.

«Il me mettait de la pression. Dès que je ne passais pas ma première balle, il était agressif sur mon deuxième service, a également analysé le Québécois. C’était un peu compliqué. J’avais l’impression que si je faisais un mauvais point, lui en faisait un bon.»

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Si Auger-Aliassime «ne se disait pas grand-chose de bon» lorsqu’il est retourné à sa chaise, une fois le premier set terminé, il a quand même tout fait pour demeurer positif.

Et ç’a fonctionné. Peut-être pas aussi bien que le joueur de 22 ans ne l’aurait souhaité, car dans un monde idéal, il n’aurait pas eu à se rendre au bris d’égalité pour remporter les deuxième et troisième manches. Mais il s’est accroché.

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Pospisil et les crampes

Pendant ce temps, la forme physique de son ami, devenu rival d’un soir, se détériorait peu à peu. 

Un refrain que Pospisil connaît trop bien. Peu après le match, le visage long, le vétéran de 32 ans ne voulait rien enlever au jeu de Félix. Il regrettait cependant que des pépins physiques l’aient à nouveau privé d’une victoire.

«Il y a cinq ans que je n’ai pas connu une saison sans blessure, a-t-il déploré, la voix tremblotante. C’est un problème que je dois résoudre. Je tente des choses, j’ai modifié ma diète. C’est toutefois difficile de perdre un match non pas parce que l’on a mal joué, mais à cause de notre corps.»

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Auger-Aliassime n’a pas immédiatement remarqué les problèmes de Pospisil. C’est à la troisième manche qu’il a commencé à percevoir les crampes qui affligeaient son adversaire.

De toute façon, a relevé «FAA», ça ne changeait pas grand-chose. «Quand Vasek a le dos au mur, c’est là qu’on a l’impression qu’il joue son meilleur tennis. Il est plus relâché».

«Lui ne se pose pas de question dans ces moments-là, c’est moi qui m’en pose, a pointé Félix. Il fallait que je reste vigilant, car on dirait que lorsqu’il est sur le point d’abandonner, c’est là qu’il devient le plus dangereux.»

Garder la même dynamique

C’est finalement en quatrième manche qu’Auger-Aliassime est parvenu à prendre «du plaisir dans le match». Et ç’a paru au pointage. «Je me sentais beaucoup mieux. Avoir fini comme ça, c’est un pas dans la bonne direction. Si je peux garder cette même dynamique, ça va mieux aller dans les tours suivants.»

Le prochain défi de «FAA» sera face à Alex Molcan, 53e au monde, qu’il affrontera soit mardi soir, heure de l’Est, ou dans la nuit de mardi à mercredi.

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Le Slovaque de 25 ans l’a battu en trois manches lors de leur seule confrontation, l’an dernier, sur la terre battue de Marrakech. Félix s’en souvient comme d’un joueur «qui a un bon toucher de balle, de bonnes mains et qui défend bien».

«Ce n’était pas un très bon match de ma part, mais j’avais quand même vu des pistes de solution, a-t-il pointé. C’est bon d’avoir des repères contre un adversaire.»

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