Ils ont fui l’Ukraine, mais continuent d’aider à distance
Agence QMI
Après 41 jours de guerre, les forces russes continuent leur invasion en Ukraine, mais les personnes qui ont réussi à fuir le pays gardent espoir et aident leur nation dans ce combat.
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Pour Tetiane Polchenko, une psychologue d’Odessa, il a été difficile émotionnellement de fuir alors que plusieurs membres de sa famille n’ont pas pu en faire autant. «On a eu peur, mais on aime notre pays, donc on essaie de les aider à distance comme on peut le faire», a-t-elle dit sur les ondes de QUB Radio, mardi.
Ainsi, elle aide financièrement son pays en achetant non seulement de la nourriture pour les familles et les animaux dans le besoin, mais aussi des voitures et des gilets pare-balles pour les forces ukrainiennes. «On les aide pour les acheter en Europe et les emmener en Ukraine».
Au moment où de plus en plus de gouvernements affirment réussir de peine et de misère à fournir du matériel militaire à l’Ukraine, Mme Polchenko estime qu’il est plus facile de passer directement par les personnes impliquées que par les organismes. C’est pourquoi, lorsqu’il y a un besoin, elle et son mari effectuent les achats directement en Europe et communiquent avec les personnes responsables d’amener le matériel au pays.
Garder espoir, malgré les horreurs
Malgré les moments difficiles et les horreurs que vivent les Ukrainiens, le moral des troupes et des civils reste élevé. En effet, ils ont à cœur de protéger leur terre natale et voir l’armée résister de la sorte face à la Russie les aides à garder espoir.
«Je suis fière de nos armées, car elles réussissent à résister à la deuxième plus grosse armée au monde», a d’ailleurs précisé Tetiane Polchenko. Elle estime cependant que certains pays pourraient en faire plus pour aider son pays.
Pour Mme Polchenko, la Russie ne s’arrêtera pas à l’Ukraine, elle pourrait s’en prendre à tous les pays qui faisait autrefois partie de l’Union soviétique. «Ce n’est même pas la menace de l’Ukraine, c’est la menace de l’Europe, Poutine», a-t-elle conclu.