«Il ne faut pas en arriver là» -Jake Allen
Jonathan Bernier
Jake Allen ne croyait certainement pas devoir tenir l’équipe à bout de bras lorsque le Canadien a fait son acquisition en septembre 2020.
Son mandat initial était d’épauler Carey Price pour lui permettre d’amorcer les séries éliminatoires en pleine forme.Quinze mois plus tard, on est ailleurs.
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Hier soir, encore une fois, il est l’un des rares joueurs du Tricolore à s’être présenté pour les 60 minutes de la rencontre. Bon coéquipier, il n’est pas du genre à jeter le blâme sur ses compagnons d’armes. Néanmoins, on sent que, lentement, mais sûrement, il commence à en avoir ras le pompon.
«On doit donner un meilleur effort. Tout le monde le sait dans le vestiaire et au sein du groupe d’entraîneurs. Les jeunes ont la chance de démontrer ce qu’ils savent faire. Ils doivent en profiter. C’est également l’état d’esprit avec lequel j’aborde les rencontres même si j’approche les 350. Je veux que les autres joueurs le voient comme ça également», a lancé l’homme masqué de 31 ans.
Le Tricolore n’a pas savouré la victoire à ses six derniers affrontements. Il occupe le 31e rang du circuit avec un abominable dossier de 6-20-3. À certains moments, on se demande si les gars en bleu, blanc, rouge n’ont pas tiré la plogue. Le danger qui guette le Canadien, c’est de s’habituer à la défaite, d’en faire quelque chose de routinier.
«Il ne faut pas en arriver là. Perdre des matchs, ça arrive. C’est comment on le fait qui est important, a souligné l’ancien gardien des Blues. Présentement, c’est difficile. On a besoin de victoires pour changer un peu la culture et prendre notre erre d’aller.»
Jeux lents
Ces victoires, elles ne se matérialiseront pas avec des performances en demi-teinte comme ce fut le cas, hier soir. Le manque d’effort, d’énergie, de combativité et de ténacité ont été flagrants.
«On s’est constamment retrouvé derrière l’action. On n’a pas tué de jeux et on jouait lentement. Quand tu joues lentement, l’exécution est moyenne et tu cours toujours après la game», a énuméré Dominique Ducharme.
Ce qui s’est traduit par une attaque anémique qui n’avait obtenu que six tirs au but à mi-chemin de la rencontre. Là-dessus, seulement deux occasions de marquer : un poteau de Cole Caufield (qui ne compte pas pour un tir) et un filet pratiquement ouvert raté par Joel Armia, à la toute fin de la première période.
Quand les occasions se font rares, il faut savoir en profiter.