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L'article provient de TVA Sports
Sports

Hockey masculin à Pékin: Bye bye Canada!

AFP
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2022-02-16T16:17:54Z
2022-02-17T01:46:14Z
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PÉKIN - Il faut oublier la médaille d’or canadienne ou toute autre couleur au hockey masculin. Parce que l’unifolié a vite pris la porte du tournoi olympique, mercredi, en quart de finale contre la Suède.

Gênant? 

Un peu, oui. Tout dépendait des attentes des partisans qui ont voulu suivre «l’équipe F» assemblée à la va-vite à la fin décembre.

La direction s’était préparée à ce que les joueurs de la Ligue nationale reculent en raison des contraintes sanitaires.

Sans grande préparation et temps requis pour créer une chimie, les gars ont livré ce qu’ils pouvaient.

Toutefois Maxime Noreau ne croit pas que l’équipe a «joué à la vraie hauteur de son talent».

Le Québécois était l’un des trois vétérans à avoir gagné le bronze en Corée.

Première en 16 ans 

Mais on aurait pu croire à une plus longue aventure qu’une sortie prématurée dès le premier match éliminatoire.

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La dernière éjection précoce du Canada en quart de finale du tournoi olympique remontait aux Jeux de 2006, à Turin.

Les vedettes de la LNH y participaient. Les Martin Brodeur, Rob Blake, Chris Pronger, Simon Gagné, Vincent Lecavalier et Martin St-Louis patinaient sous les ordres de Pat Quinn.

Et il y avait aussi Shane Doan. Le même Doan qui a dirigé cette équipe boiteuse à Pékin.

Une formation qui s’est coincée dans le piège du groupe A en jouant deux matchs de suite contre la Chine. Ces performances n’ont rien donné de bien convaincant, d’autant plus qu’à la seconde rencontre, ils ont marqué quatre de leurs sept buts en supériorité numérique.

Face à une équipe qui faisait ses débuts olympiques, qui était largement composée de joueurs à la citoyenneté soudainement chinoise et qui manquait cruellement d’expérience professionnelle, les deux victoires ont soulevé des doutes.

Mauvaise confiance 

«On a bâti une confiance qui n’était pas réelle, parce que nous n’avons pas affronté les grosses équipes. Le tournoi était fait de cette manière», a analysé David Desharnais qui a récolté une passe à ses cinq matchs.

Parmi les autres raisons expliquant la déroute canadienne, il faut noter le déséquilibre de la production offensive.

Le premier trio piloté par le capitaine Eric Staal, a marqué deux buts en cinq matchs et généré seulement sept points, malgré trois rencontres disputées face à des équipes moins fortes.

Manque de constance 

Flanqué de Jack McBain et Mason McTavish, Staal peinait à suivre la cadence, trop lent du haut de ses 37 ans.

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«Nous n’avons pas été assez constants», s’est-il limité à dire, ne sachant pas trop ce qui l’attend dans un avenir rapproché.

Corban Knight, Adam Tambellini et Jordan Weal ont assuré l’attaque canadienne en marquant huit buts pour un total de 15 points.

De retour derrière le banc de son équipe au second match du tournoi après avoir reçu le feu vert des médecins, l’entraîneur-chef Claude Julien aurait évidemment souhaité un sort différent. Il n’était pas fâché de cette sortie hâtive.

«C’est un groupe qui a fait face à l’adversité. Nous avions une bonne combinaison de jeunes et de vétérans. On aurait vraiment souhaité quelque chose de mieux. Il ne faut pas chercher à trouver des excuses.»

Avant la débandade de 2006, la dernière exclusion du top 5 olympique datait de 1980, aux Jeux de Lake Placid. De 1952 à 2002, le Canada avait traversé une disette de 50 ans. L’ère de la machine rouge soviétique l’avait gardé loin du titre olympique.

Incapables de menacer suffisamment le gardien suédois, mercredi, les Canadiens se sont avoués vaincus.

Les mines étaient basses et longues en route vers le vestiaire.

Dans un second match en 24 heures, les hommes de Claude Julien ont manqué d’énergie et de hargne pour aller dans les zones payantes.

Les patineurs suédois ont effectué un boulot impeccable pour les garder en périphérie, limitant du même coup les tirs de qualité et leurs chances de marquer.

Ils ont contrôlé la rondelle dans un match chaudement disputé jusqu’à ce que Lucas Wallmark inscrive son cinquième du tournoi.

En mode survie 

Déjà dans le pétrin, c’était trop tard.

«Nous avons joué trop souvent en mode survie. Contre une équipe semblable, il faut avoir la possession de la rondelle, il faut jouer dans sa zone, mettre des tirs au filet, sauter sur les retours et aller dans l’enclave», a rappelé le défenseur Maxim Noreau.

«C’est une excellente équipe en défensive, a-t-il ajouté. Elle est talentueuse et nous a compliqué la tâche.»

En effet, les Suédois attendaient de pied ferme les Canadiens qui disputaient un quatrième match en cinq soirs.

Premiers sur la rondelle 

Plus frais, mieux préparés et plus hargneux sur la rondelle, ils ne leur ont laissé aucune chance.

«Ils étaient toujours sur nous ou devant nous dès que nous avions la rondelle, a résumé l’entraîneur-chef Claude Julien. Ils nous ont gardés à l’extérieur de la zone payante.»

Au final, c’est une bévue et une malchance qui ont condamné les Canadiens.

«C’est crève-cœur, a soufflé le gardien canadien Matt Thomkins, auteur de 24 arrêts. C’est décevant, car ce chandail vient avec une tradition de gagner. Il est synonyme de médaille d’or.»

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