Hockey Canada a beaucoup à faire selon Justin Trudeau
Agence QMI
Hockey Canada devra y aller de gestes concrets pour regagner la confiance de la population, a estimé jeudi le premier ministre Justin Trudeau, qui a une fois de plus critiqué la gestion de conflit de l’organisation.
Lors d’une conférence de presse en direct d’Elmsdale, en Nouvelle-Écosse, l’homme politique a appelé Hockey Canada à faire preuve de transparence, de responsabilisation et de compréhension vis-à-vis le pétrin dans lequel il s’est mis.
- À lire aussi: Hockey Canada : Maxime Comtois se dissocie du scandale
- À lire aussi: Hockey Canada modifie son fonds couvrant les abus sexuels
Au mois de mai, Hockey Canada a dit avoir conclu une entente hors-cour avec une jeune femme qui a révélé avoir été agressée sexuellement par huit joueurs de l’équipe junior après un gala à London, en Ontario, en juin 2018.
Il a été révélé dans les derniers jours qu’un fonds devait pourtant servir à couvrir les réclamations en matière d’abus sexuels. Mercredi, Hockey Canada a annoncé que cette ressource d’urgence, dont l’argent était puisé à même les frais d’inscription des hockeyeurs à travers le pays, changeait de vocation afin d’être réservée aux «initiatives liées à la sécurité, au bien-être et à l’équité, ainsi qu’à l’assurance».
«Je crois qu’il est difficile en ce moment pour tout le monde au Canada d’avoir confiance en n’importe qui à Hockey Canada. Ce que nous apprenons aujourd’hui est absolument inacceptable. C’est pourquoi nous avons gelé depuis plusieurs jours le financement d’Hockey Canada», a rappelé M. Trudeau, jeudi.
«Il y a quelques années, mon fils jouait au hockey, et quand je pense à la culture qui est encouragée dans cette organisation, je peux comprendre pourquoi tellement de gens, tellement de parents, qui sont si fiers de notre sport national d’hiver, sont tout à fait dégoûtés par ce qui s’est produit», a ajouté le premier ministre.
Plusieurs membres de Hockey Canada, dont certains étant aujourd’hui à la retraite, devront s’expliquer mercredi à Ottawa devant le Comité permanent du patrimoine canadien (CHPC).