Grand Prix du Canada: la colère de Toto Wolff
Louis Butcher
Le sujet du marsouinage a été au cœur d’une discussion animée regroupant les directeurs des écuries de Formule 1 samedi soir à Montréal.
Ainsi, le patron de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a traité le comportement de ses concurrents de «pitoyables et hypocrites», selon ses propos rapportés par Motorsport.com, tout en les accusant de jouer avec la sécurité des pilotes.
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La Fédération internationale de l’automobile (FIA) est intervenue jeudi pour réduire le phénomène de rebond sur les voitures, un problème qui touche particulièrement l’écurie Mercedes. Lewis Hamilton a pris beaucoup de temps à s’extirper de sa monoplace après un Grand Prix d’Azerbaïdjan particulièrement éprouvant il y a huit jours. Le septuple champion du monde s’est plaint de maux de dos après son parcours.
Monoplaces trop rigides
Des sources citées par le site spécialisé laissent croire que Wolff est sorti de ses gonds et a dénoncé certains de ses pairs qui tenteraient de faire passer un avantage de performance avant un problème de sécurité.
Wolff prétend aussi que certains de ses rivaux encouragent leurs pilotes à minimiser le marsouinage. Il a rappelé que d’autres équipes sont aussi confrontées à la même situation.
«Toutes les voitures ont souffert d’une manière ou d’une autre à Bakou, a-t-il souligné, et ç’a également été le cas à Montréal en fin de semaine. Les nouvelles monoplaces [introduites cette année] sont trop rigides et elles rebondissent.
«Il y a des effets à long terme que l’on ne peut pas juger, a-t-il renchéri. La sécurité des pilotes est concernée et on devrait en être sensibilisés.»
Horner pas content
Grande rivale de Mercedes, l’écurie Red Bull n’a pas caché son mécontentement à la suite de cette décision de la FIA de modifier la réglementation technique pour éventuellement éliminer le marsouinage.
«Les mêmes règles s’appliquent pour les dix équipes du plateau, a souligné le directeur de l’équipe autrichienne, Christian
Horner. À mon avis, il serait injuste de procéder à un changement de règlement en plein milieu d’une saison. L’accident devrait être mis sur l’équipe qui est la plus touchée.
«Si la Mercedes est dangereuse, c’est à la FIA d’agir en agitant le drapeau noir et en obligeant ses deux pilotes à rentrer au puits de ravitaillement», conclut-il.