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L'article provient de TVA Sports
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LNH: pas un mot sur les Coyotes ni sur Québec

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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2021-12-09T22:19:16Z
2021-12-09T23:38:25Z
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La rencontre des gouverneurs de la LNH est habituellement l’occasion de faire le point sur différents dossiers, mais, exceptionnellement, le commissaire Gary Bettman a fait savoir aux journalistes présents à Palm Beach jeudi qu’il allait répondre seulement aux questions touchant les sujets abordés par l’assemblée et qui étaient inscrits à l'ordre du jour.

Le grand patron de la LNH a promis qu’il se pencherait sur toutes les autres questions vendredi.

Au terme de la première journée, il a préféré que le message soit axé sur le protocole concernant les comportements inappropriés dans le hockey (voir autre texte plus bas), la gestion de la COVID-19 et la vente des Penguins de Pittsburgh au Fenway Sports Group.

Qu’il s’agisse de l’avenir des Coyotes en Arizona ou d’une éventuelle rencontre avec le ministre québécois des Finances, Eric Girard, concernant le dossier de Québec, Bettman n’a jamais bronché.

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«Demain!», a-t-il essentiellement tranché en référant à la deuxième portion de la rencontre qui se poursuivra, en matinée, au chic hôtel Eau Palm Beach.

Autre chapitre gênant

Si les Coyotes reviennent dans l’actualité, c’est qu’il y a deux jours, le site The Athletic révélait que l’équipe avait des comptes en souffrance auprès de l’État de l’Arizona et de la ville de Glendale. La situation est en voie d’être réglée depuis, mais c’est un autre chapitre farfelu qui s’est ajouté à un dossier auquel la LNH continue de tenir mordicus.

Dans un article, la journaliste Katie Strang révélait que l’équipe avait reçu un avis de recouvrement pour des taxes et des impôts impayés, de l’ordre de 1,3 million de dollars.

Près d’une expulsion

Menacés d’être expulsés de leur domicile, le Gila River Arena, dès le 20 décembre, les Coyotes ont immédiatement signé des chèques en justifiant le retard par une «malencontreuse erreur humaine». Une erreur humaine de défaut de paiement qui, rappelons-le, se perpétuerait depuis juin 2020... Difficile de croire que l’organisation n’a pas été avertie de la situation plus tôt.

Quand une question a été lancée à Bettman sur cet énième rebondissement, il a sorti son plus beau sourire.

«Il n’y a pas de problème [avec les Coyotes], mais on vous en parlera demain [vendredi]», a-t-il lancé.

Projet à Tempe

Depuis maintenant des années, c’est la guerre froide entre le club de hockey et la ville de Glendale. Le bail des Coyotes prend d’ailleurs fin au terme de cette saison et ils devront dénicher un nouveau domicile.

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L’équipe a soumis un projet de développement de 1,7 milliard de dollars incluant un nouvel aréna à Tempe, à l’est de Phoenix, et la Ville étudie le tout. En attendant, les rumeurs de vente de l’équipe continuent d’aller bon train et Houston serait la ville ciblée pour un transfert.

Il y a longtemps qu’il est permis de se demander jusqu’à quel point les gros bonnets de la LNH continueront de croire que le marché de l’Arizona sera pour eux une terre fertile.

Dans son évaluation de la valeur des franchises, publiée cette semaine, «Forbes» estime que les Coyotes auraient perdu 33 millions de dollars en 2021 et 141,6 millions de dollars en 10 ans.

NOUVEAU PROGRAMME POUR CHANGER LA CULTURE DU HOCKEY

Se disant toujours «horrifiée» et «désolée» de l’agression sexuelle dont a été victime Kyle Beach avec les Blackhawks de Chicago il y a 11 ans, la LNH lance un vaste programme de prévention et d’aide pour changer la culture du hockey.

C’est le sujet qui a retenu l’attention à la première journée de la rencontre des gouverneurs de la ligue à Palm Beach, qui se déroulait en mode présentiel pour la première fois depuis décembre 2019.

Avec ce programme chapeauté par la vice-présidente exécutive, Kim Davis, la LNH souhaite s’attaquer à tous les comportements inappropriés, qu’ils soient de nature sexuelle ou qu’ils relèvent d’autres types d'abus physiques ou verbaux.

«Il y a un besoin en tant qu’entreprise d’accélérer les efforts en ce qui a trait au respect et à l’inclusion. Tout ce qui touche la LNH doit être considéré comme un environnement de travail, autant à l’aréna que dans les bureaux. C’est peut-être plus facile d’oublier quand le lieu de travail est un vestiaire ou une glace», a fait valoir Kim Davis.

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Plusieurs ressources

Celle qui travaille depuis de nombreuses années au sein de différents organismes en ce qui concerne les problématiques d’inclusion a offert une présentation longue et détaillée des mesures mises en place.

Tous les employés de la ligue, des dirigeants aux joueurs, devront notamment passer par une formation de 90 minutes sur les attentes concernant le «respect dans le hockey».

«Notre but est de l’implanter avant le premier quart de l’année. On s’engage à ce que tous les employés de la ligue aient fait la formation d’ici le 30 juin», a expliqué Davis.

Il y aura aussi création du centre de la culture du hockey de la LNH, un portail qui regroupera tous les services de soutien sur une plateforme unique.

Quiconque serait touché par un problème de santé mentale, une dépendance ou toute forme d’abus devrait donc y trouver les ressources nécessaires pour l’aider à s’en sortir.

«Des incidents vont survenir encore et nous voulons que les gens touchés sachent vers qui se tourner et quoi faire en se sentant en sécurité. Les gens ont le droit de ne pas se sentir bien dans une situation», a ajouté la dame d’expérience.

Un sommet annuel de la culture du hockey regroupant différents consultants pour appliquer les meilleures pratiques en environnement de travail sera aussi mis sur pied.

Avec Sheldon Kennedy

La ligue a par ailleurs annoncé que ses démarches se faisaient en partenariat avec l’ancien joueur Sheldon Kennedy, qui a révélé lui-même avoir été victime d’agression sexuelle dans ses années junior.

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«Il a été un partenaire incroyable dans cette aventure. C’est encourageant de voir que quelqu’un comme lui, qui provient du monde du hockey et qui a de la crédibilité, nous dise que ce qu’on met en place est la bonne chose», a indiqué Kim Davis.

EN BREF...

Jeux olympiques au menu vendredi

Comme pour tous les autres dossiers qui n’étaient pas à l’ordre du jour, Gary Bettman a écarté celui de la présence des joueurs aux Jeux de Pékin, en février, lorsqu’il a rencontré les journalistes. Le commissaire a cependant indiqué qu’il s’agirait du sujet le plus important à l’ordre du jour de la deuxième portion de la réunion des gouverneurs, vendredi.

En septembre, la ligue et l’Association des joueurs ont conclu une entente avec la Fédération internationale de hockey sur glace pour que les joueurs prennent part aux Jeux. La ligue ou les joueurs pourraient toutefois se prévaloir d’une clause d’exclusion jusqu’au 10 janvier si la participation devient «irréaliste». À suivre...

COVID-19: mesures plus serrées au besoin

La LNH a fait le point sur les récentes éclosions de COVID-19 qui ont touché des équipes, notamment les Sénateurs et les Islanders. Selon Bill Daly, adjoint au commissaire, 19 équipes ont eu recours à des protocoles sanitaires avancés cette saison, mais il estime que les cas survenus cette année sont moins sérieux que ceux de la saison dernière.

«La plus grande différence c’est que le vaccin protège contre le fait de tomber sérieusement malade. Nous avons encore des joueurs qui présentent des symptômes, mais plusieurs sont asymptomatiques. C’est un effet direct du vaccin», a-t-il plaidé en spécifiant que la contagion est toutefois plus difficile à contenir en raison du variant Delta.

Vente des Penguins: un groupe important pour la LNH

La vente des Penguins au groupe Fenway Sports a été approuvée par les gouverneurs à Palm Beach. La transaction, qui serait de l’ordre de 900 millions de dollars, amène donc dans les hautes sphères du circuit le groupe qui est propriétaire des Red Sox de Boston et du FC Liverpool. Voilà un gros joueur qui donne le sourire facile à Gary Bettman.

«Nous sommes très enthousiastes qu’un groupe avec une telle expertise dans le monde sportif se joigne à la ligue. Ils sont aussi excités de se joindre à la LNH. Ils voient un avenir brillant pour la ligue et c’est pourquoi ils voulaient être avec nous», a-t-il affirmé. Mario Lemieux et Ron Burkle, copropriétaires de l’équipe depuis 1999, conserveront des parts minoritaires dans le groupe. 

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