François Morency explique sa décision d’arrêter la série Discussions avec mes parents
Radio-Canada, lundi 19h30, dès le 9 septembre
Francis Bolduc
C'est la septième saison de Discussions avec mes parents qui sera diffusée cet automne. Il s’agit d’un dernier tour de piste pour la sympathique comédie, qui connaît un très beau succès depuis ses débuts. François Morency nous a donné un avant-goût de ce que sera cette ultime saison.
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François, est-ce que la décision d’arrêter la série a été difficile à prendre?
Oui, parce qu’elle part d’une intuition. J’avais l’impression qu’il fallait que j’arrête là parce que si j’avais continué, j’aurais eu moins d’idées. Ce n’est pas une certitude, cependant. Ça se peut que je me trompe, mais j’aime mieux arrêter trop tôt que trop tard.
Dans quel état d’esprit se lance-t-on dans l’écriture de la dernière saison d’une série appréciée?
On ne se retient pas! Ça permet de ramener des personnages qu’on n’avait pas revus depuis quelques saisons. C’est plaisant de revoir, par exemple, le portier de mon immeuble, qui était là durant la saison 2; là, il se retrouve à un autre endroit. Je dirais aussi que ça permet de clore plein de petites histoires et de faire une vraie fin de série.
Qu’est-ce qui a été le plus facile et, à l’inverse, le plus difficile?
En fait, il n’y a rien eu de si facile. Décider d’arrêter, ç’a été difficile, mais une fois que la décision est prise, il devient plus aisé de se dire: «OK, ça s’arrête, donc je peux faire ce que je veux.» Le plus difficile, ç’a été de bien finir, de trouver la bonne fin qui respectait la logique des personnages et celle de la série. C’est une émission de famille, donc, il fallait que ça se termine en famille. Je voulais une situation qui allait faire en sorte que ça allait unir tout le monde.
Que pouvez-vous nous dire sur cette dernière saison de Discussions avec mes parents?
Le fil conducteur, c’est la vente de la maison des parents, un contexte qu’on avait installé à la fin de la saison 6. Tout au long de la saison, on va voir les parents choisir à qui ils veulent vendre leur maison. Ils vont mener des auditions d’acheteurs. Ensuite, ils vont choisir où ils iront. Ils considèrent toutes les options. Tout peut arriver, et ils vont explorer chaque possibilité. Ça dure toute la saison, et ça se conclut au dernier épisode. Se greffent à tout ça beaucoup d’histoires parallèles qui concernent tous les personnages. Quant à mon personnage de François, il va continuer à s’occuper de la petite Lola (Victoria Bouchard). Il va déménager une autre fois avec sa blonde et faire du remplacement à l’école de la petite. Il va aussi, à un moment donné, avoir une faiblesse qui va le mener à l’hôpital. En ce qui a trait à Raynald (Blaise Tardif), je peux dire qu’il devient un peu trop romantique avec sa blonde, alors les autres gars passent pour des imbéciles. Quant à Judith (Caroline Bouchard), elle va lancer une compagnie de fromage avec son chum anglophone.
Que répondez-vous quand on vous demande de faire un bilan des sept saisons de cette belle aventure?
C’était inattendu. Je ne pensais même pas faire une série sur cet univers. Aussi, quand on a débuté, j’espérais faire trois saisons. Qu’on en réalise sept et que je décide d’arrêter, ç’a été extraordinairement imprévu dans ma vie.
Qu’est-ce qui vous rend le plus fier en ce qui concerne Discussions avec mes parents?
L’immense succès. Que les gens s’identifient à la série, que les personnages aient affecté la vie de ceux qui les jouent et que ça ait permis de faire rayonner des gens.
Quel personnage vous a procuré le plus de plaisir pendant l’écriture?
Le père, parce que le mien a été très important dans ma vie. C’était un personnage en soi.
Avez-vous pensé à produire une série dérivée?
Quatre producteurs de théâtre me l’ont proposé en me disant que je devais écrire une pièce avec ça. On m’a même demandé d’écrire un film sur cet univers. Je leur ai tous dit que je venais d’écrire 90 épisodes, l’équivalent de trois films. J’ai donc besoin de réfléchir et de prendre du recul. Je ne ferme pas la porte, mais je doute que cela se fasse.