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Culture

Face à une récidive de cancer rare, Emilie Cerretti entrevoit la vie positivement

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Michèle Lemieux

2023-05-02T12:00:00Z
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Emilie Cerretti a secoué le Québec en annonçant récemment une récidive d’un cancer particulièrement rare. Véritable battante, la designer et styliste entrevoit la vie sous un œil des plus positifs. Complètement rétablie, elle s’apprête à reprendre toutes ses activités professionnelles, y compris sa chronique Déco de star dans nos pages, qu’elle avait choisi de suspendre temporairement. Puisque les soucis de santé sont derrière eux, Emilie et son partenaire de vie et d’affaires Stéphane Larente nous ont reçus à leur bureau de la Rive-Nord pour évoquer ce combat qu’ils livrent en couple.

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Emilie et Stéphane, vous nous présentez, sur la chaîne CASA, le docuréalité L’envers du décor. À quoi pouvons-nous nous attendre?

EMILIE: C’est une invitation à partager notre vie professionnelle, puisque nous suivons cinq de nos clients dans le déroulement de leur projet. Nous voulions montrer l’envers du décor: les problèmes d’approvisionnement, les changements et ajustements de plans, etc. Tous les imprévus font aussi partie de notre travail. 

STÉPHANE: Souvent, les gens pensent que nous débarquons chez nos clients et que, quelques jours plus tard, nous procédons au dévoilement du résultat. Ce n’est pas le cas. Nous devons nous adapter aux imprévus. On verra aussi nos filles, car elles ont accepté de se prêter au jeu.

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Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

À titre de chroniqueurs dans les pages de notre magazine, êtes-vous prêts à reprendre le flambeau?

E: Oui, toutes mes chroniques reprennent normalement: tant celle de 7 Jours que celles de Salut Bonjour et Salut Bonjour week-end. Comme si nous n’avions pas assez de projets, nous nous faisons aussi construire une maison au Costa Rica actuellement. C’est un projet imprévu dans notre vie. Avec tout ce que j’ai vécu, nous nous sommes dit que la vie est fragile et que, si nous voulions en profiter, c’était maintenant. Nous ne voulons rien remettre à plus tard. Il y a de belles surprises dans la vie, mais parfois on frappe un mur...

En effet, vous avez annoncé récemment une récidive de cancer. À quel moment le premier diagnostic est-il tombé?

E: J’ai consulté en décembre 2020 pour une douleur inhabituelle au ventre. Nous étions en pleine pandémie. J’ai réussi à voir un médecin à la clinique. Tout s’est enchaîné: échographie, scan, IRM. On voyait deux masses, mais c’était atypique. On a décidé de m’opérer le 17 février 2021. Je ne savais pas que j’avais un cancer. On a retiré deux grosses masses et on m’a fait une hystérectomie complète. Un mois plus tard, on m’annonçait que j’avais un cancer très rare, un leiomyosarcome, qui représente environ 1 % des cancers. On a décidé de ne pas me faire faire de chimiothérapie préventive. J’ai fait usage d’un médicament pour éliminer l’estrogène. À cause de l’hystérectomie, à 45 ans, je me suis subitement retrouvée en ménopause. Après l’opération, j’ai fait des tests et des scans tous les trois mois. Tout était toujours beau et, chaque fois, nous ouvrions une bouteille de mousseux pour célébrer. Puis, en novembre 2022, le médecin m’a annoncé une récidive. Ç’a été aussi pire que le diagnostic. J’avais continué à travailler, car j’avais de l’énergie et je ne me sentais pas malade. 

Avez-vous réussi à garder le moral à travers tout cela?

E: Oui. Je vois tout ce que j’ai vécu d’un œil positif mais, évidemment, cela a ébranlé mon conjoint et nos enfants. Je suis suivie en médecine traditionnelle, mais certaines choses me font le plus grand bien. Je fais du yoga, de l’acupuncture, de la méditation et de l’hypnose avec un casque d’écoute. J’écoute aussi des vidéos sur YouTube. Je prends le meilleur de tout ce qui m’est offert. Je reprends en main les guides de ma vie. Au lieu de me concentrer sur le diagnostic, je reste positive et cela me nourrit. 

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Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

Stéphane, comment avez-vous vécu cette période?

S: C’est très intense pour le conjoint aussi. J’ai essayé de trouver de l’aide, des ressources pour la famille, mais je n’ai rien trouvé. Le diagnostic m’a frappé psychologiquement. Le mot cancer saisit. Emilie et moi sommes des conjoints, des amis et des partenaires d’affaires. Quand j’avais de la peine, j’essayais quand même de me montrer fort. Emilie a été positive dès le début, et je l’ai été moi aussi, même si ce n’est pas toujours dans ma nature. E: Certaines journées, nous étions tristes et nous avons pleuré toutes les larmes de notre corps. Mais nous voulions rester légers malgré tout. Je savais que ça affectait mes filles. Nous sommes une famille recomposée: j’ai deux filles et Stéphane en a trois. 

Il y aurait eu, semble-t-il, une seconde intervention.

E: Oui, car il y avait trois petites lésions. Tant que c’est opérable, ça ne me stresse pas. Il n’y avait pas de métastases, ce qui est quand même une bonne nouvelle. Pour rester positive, j’ai décidé de parler à mon «mental» et de lui rappeler que ce n’est pas lui qui a le contrôle. J’ai décidé de ne pas me laisser guider par mes peurs. Cela m’a aidée à calmer mes inquiétudes. De toute manière, ça ne veut pas dire que ça reviendra... 

DOMINIC GOUIN
DOMINIC GOUIN

Ç’a été précieux d’être accompagnée dans cette épreuve?

E: Oui. Je n’ose même pas imaginer comment on peut vivre tout cela en étant seul. Stéphane fait partie de ma vie depuis six ans. Nous partageons tout, lui et moi. Durant ces années, nous avons vécu une autoconstruction, le travail en couple, des rénos, la famille recomposée, un chien qui nous fait du trouble, le cancer et le décès de mon père, que j’ai accompagné jusqu’au 16 décembre 2021. Il souffrait d’alzheimer. Je ne lui ai pas dit que j’avais le cancer, car je voulais le préserver. Nous avons affronté plusieurs épreuves en six ans. Certains ne traversent pas tout ça au cours de leur vie entière.

S: Nous nous en sommes bien sortis. Nous sommes faits forts. Notre couple est solide, car nous avons résisté à plusieurs tempêtes. J’ai été vivement impressionné par la force mentale d’Emilie. Lors de sa dernière opération, j’ai été surpris de la voir marcher vers l’hôpital d’un pas décidé et rapide. C’est une fonceuse. Tout au long du processus, elle a fait preuve d’une grande force. Je souhaite à tous ceux qui sont atteints d’une maladie d’avoir cette force intérieure. Je voyais comme elle était déterminée à être plus forte que la maladie, plus forte que l’épreuve.

E: Je me sens forte, capable d’affronter beaucoup de choses... mais j’ai donné! (sourire) J’ai beaucoup travaillé sur moi-même pour y parvenir: développement personnel, lecture, etc. Maintenant, j’ai envie de me concentrer sur le beau et sur tout ce qui me fait du bien. 

L’envers du décor, lundi 20 h 30, dès le 22 mai, à CASA. Emilie présente des chroniques à Salut Bonjour et Salut Bonjour week-end, et elle collabore aux magazines 7 Jours et Les idées de ma maison. Pour plus d’informations: emiliecerretti.com.

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