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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

En isolement à la maison

La Ligue nationale de hockey invite ses joueurs à retourner chez eux

Photo d’archives
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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

16 mars 2020
12 octobre 2023
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L’évolution de la crise de la COVID-19 est telle que, quatre jours après avoir annoncé la suspension de la saison de la LNH, Gary Bettman a invité lundi les joueurs à rentrer chez eux.

« À partir de maintenant, les joueurs peuvent choisir de retourner à la maison [même hors de l’Amérique du Nord, pourvu que des vols soient disponibles] », a indiqué le commissaire par voie de communiqué.

La LNH a tout de même réitéré l’importance pour ses joueurs de poursuivre leur isolement volontaire jusqu’au 27 mars. À la fin de cette période, la ligue étudiera la possibilité de rouvrir les installations des différentes équipes pour permettre l’entraînement par petits groupes.

Cette décision fait suite à la recommandation de l’organisme fédéral américain responsable de la santé (Centers for Disease Control and Prevention) d’éviter tous les rassemblements de plus de 50 personnes pendant huit semaines (60 jours), ce qui nous mène au 10 mai.

La coupe Stanley à la mi-juillet

En fin d’après-midi, la Ligue américaine de hockey a emboîté le pas en avisant ses 31 équipes que la suspension de la saison ne serait pas levée avant le mois de mai.

Dans le cas d’une reprise des activités à cette date et considérant que les séries éliminatoires, dans leur formule actuelle, s’étendent sur deux mois, cela signifierait que la coupe Stanley serait soulevée quelque part à la mi-juillet.

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Cela apparaît fort improbable, à moins de faire une croix sur le reste de la saison régulière ou d’apporter des modifications au tournoi printanier. Dans le cas contraire, couronner un champion aussi tard aurait une incidence sur les activités de l’entre-saison (repêchage, marché des joueurs autonomes, camp de perfectionnement).

Camps écourtés

De plus, dans pareille situation, les camps principaux s’amorceraient moins de deux mois après la fin des séries éliminatoires. Cela dit, la LNH pourrait très bien repousser l’ouverture de ces camps. Après tout, il y a déjà quelques années qu’on considère qu’un camp d’entraînement de trois semaines et un calendrier préparatoire de sept ou huit matchs sont beaucoup trop longs.

D’ailleurs, lors de la saison de 2012-2013, écourtée par le lock-out de 113 jours, les camps d’entraînement avaient été réduits à six jours sans matchs préparatoires.

On se souviendra que les premières joutes de chacune des équipes donnaient l’allure de rencontres préparatoires. Une situation qui était rentrée dans l’ordre au bout d’une quinzaine de jours.

D’ailleurs, même si une conclusion aussi tardive semble farfelue, il est clair que la LNH ne ferme pas la porte. Son objectif, pourvu que la crise se résorbe et que la situation le permette, est de tenir un camp d’entraînement à compter de la 45e journée de la période couverte par la directive de l’organisme fédéral américain responsable de la santé.

La KHL en réflexion

Seule ligue de hockey majeure toujours en action, la KHL suspendra ses activités pour une semaine. Toutefois, cette pause vise à laisser le temps au circuit russe de restructurer la formule de ses séries.

En raison des craintes de propagation, le Jokerit de Helsinki et le Barys de Noursoultan, deux équipes qui avaient atteint le deuxième tour, ont choisi de déclarer forfait au cours des derniers jours.

D’ailleurs, depuis le début des séries éliminatoires, plusieurs matchs de la KHL ont été disputés à huis clos.

« Puisque la panique n’était pas encore installée partout au pays, ce n’est pas une décision qui avait été prise partout », a déclaré au Journal Renat Shermanov, relationniste du Ak Bars de Kazan.

L’équipe avec qui Andrei Markov a remporté la coupe Gagarine en 2018 devait amorcer sa série contre le Salavat Ioulaïev d’Oufa mercredi.

« Jouer dans un aréna vide est néfaste financièrement. Évidemment, l’équipe perd de l’argent », a souligné M. Shermanov.

Outre Kazan et Oufa, le Ska de Saint-Pétersbourg, le CSKA de Moscou, le Dynamo de Moscou et le Sibir de Novossibirsk sont toujours en lice.

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