Elon Musk, prochain bras droit de Donald Trump?
Yahia Arkat
Le patron de Tesla et de X est-il en train de s’imposer comme le bras droit du président élu Donald Trump, ou l’influence du fantasque Elon Musk est-elle plutôt surfaite?
En entrevue à TVA Nouvelles, Laurence Grondin-Robillard, professeure associée à l’École des médias de l’UQAM, s’est penchée sur l’impact de la plateforme X et la proximité entre les deux hommes lors de la campagne électorale du candidat républicain.
«Ce qui est important de savoir, à la base, c’est que tous les médias sociaux numériques, que ça soit X ou Instagram, Facebook et TikTok, fonctionnent de la même façon», a expliqué Laurence Grondin-Robillard qui constate que Musk a complètement transformé le réseau social.
La doctorante en communication soutient qu’on ne peut pas voir tout le contenu qui est disponible sur les plateformes, puisque c’est un algorithme de recommandation qui va décider pour nous ce que nous devons voir ou ne pas voir sur X.
«Dès lors, si j’ai une personne qui contrôle cet algorithme-là et qui décide ce qu’on peut voir et met de l’avant ses idéologies politiques, par exemple, ou ses intérêts; eh bien, il façonne un peu la conversation», a mentionné l’universitaire.
Sur la plateforme X, des contenus plus polarisants ont été placés à l’avant-plan durant la campagne présidentielle américaine, notamment les conversations autour de Donald Trump et les intérêts d’Elon Musk, dont ce qu’il partageait, qui a obtenu une place de choix dans le fil d’actualité.
«Des études ont démontré que les républicains ont été mis davantage de l’avant, ainsi que beaucoup de désinformation. Il y a eu aussi des groupes de discussion [...] qui mettaient de l’avant certaines failles autour des élections possibles, alors que ça a été démenti», a-t-elle dit.
Mais l’intrusion du patron de Tesla en politique dans le but de combattre le wokisme, comme il le soutient, n’a pas seulement un substrat idéologique, mais cache mal des intérêts économiques de l’homme d’affaires qui a racheté l’ex-Twitter pour 44 G$ US.
«Certainement qu’il a des intérêts économiques. Et en façonnant non seulement la conversation, mais en gagnant une place autour de la table du pouvoir et des décisions, il assure les intérêts de ses entreprises», a noté Mme Grondin-Robillard.