Dominique Ducharme en poste jusqu’à la fin de la saison
Jonathan Bernier
Le Canadien a connu la pire première moitié de saison de son histoire. En dépit du fait que les conditions sont loin d’être idéales, des voix commencent à s’élever, réclamant la tête de Dominique Ducharme. Il appert qu’ils devront prendre leur mal en patience. Du moins, pendant les prochains mois.
«Je le vois travailler très fort dans cette année difficile. Il fait tout pour demeurer positif. Il m’impressionne en tant que personne et en tant qu’entraîneur», a indiqué Jeff Gorton, au cours de son entretien avec Le Journal de Montréal.
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L’actuel vice-président opérations hockey du Canadien n’est pas né de la dernière pluie. Il croyait avoir fait face à toutes les situations imaginables depuis son arrivée au sein d’une équipe de la LNH, il y a une trentaine d’années. Et pourtant.
«Je n’ai jamais rien vu de tel dans toute ma carrière. Chaque match, la formation est différente. Chaque jour, on se demande qui sera absent, qui sera blessé, qui testera positif, a énuméré Gorton. On ne cherche pas d’excuses, mais coacher dans ces conditions, c’est difficile.»
Quand il parle de la déchéance du Canadien, Gorton pointe davantage le travail fait en amont, par ses prédécesseurs, que celui de Ducharme.
«On n’a pas la profondeur pour pallier tout ce qui nous arrive. Dans les circonstances, je crois que Dominique fait du très bon travail.»
Dans la tempête
Histoire de ne pas tomber dans l’interprétation, la question fut posée de façon directe à Gorton.
Est-ce que le poste de Dominique Ducharme est en danger?
«Ce n’est pas le genre de chose dont j’aime parler en plein cœur d’une saison, a-t-il répondu. De toute façon, je n’ai pas eu le temps de penser à Dom et aux autres entraîneurs. J’en suis toujours à l’évaluation de notre équipe, de nos joueurs», a souligné Gorton, au passage.
Le poste de Ducharme semble donc assuré jusqu’à la fin de la saison. Le Joliettain a donc 40 matchs pour démontrer son savoir-faire.
«À la fin de l’année, comme on le fait toujours, on va s’asseoir avec les coachs, regarder ce qui aurait pu être mieux, évaluer comment on va de l’avant et prendre nos décisions en conséquence, a-t-il expliqué. Mais encore une fois, je pense que les entraîneurs travaillent très fort et essaient de diriger le bateau du mieux qu’ils le peuvent dans cette tempête.»
Entraîneur des temps modernes
Lors du point de presse tenu au lendemain de son embauche, Kent Hughes a mentionné qu’il était à la recherche d’un entraîneur des temps modernes.
Ça veut dire quoi, au juste?
«Aujourd’hui, les équipes qui connaissent du succès ont des entraîneurs qui sont de très bons communicateurs. Ils comprennent l’importance du développement des joueurs. Ils ne font plus que simplement diriger une équipe, ils sont maintenant impliqués dans tout le processus du développement des joueurs, des statistiques avancées et de l’aspect mental», a décrit Gorton.
Des critères que Ducharme parvient à satisfaire, selon l’Américain.
«Dom est un gars très brillant. Les deux mois que j’ai passés avec lui jusqu’ici m’ont permis de constater que c’est une très bonne personne de hockey.»