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L'article provient de TVA Sports

Du basketball professionnel à Alma

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Jean Houle

2022-10-05T21:16:09Z
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La Ville d’Alma, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, tente à nouveau sa chance sur la scène du basketball nord-américain pour rejoindre le circuit professionnel The Basketball League (TBL).

Son académie de basketball, qui avait notamment été fréquentée par Chris Boucher des Raptors de Toronto, a cessé ses opérations après deux ans seulement.

Cette fois-ci, l’Académie joint la TBL qui existe depuis six ans et comprend 55 équipes en Amérique du Nord, dont trois au Canada à Montréal, St. John’s à Terre-Neuve et Alma.

«L’intention, c’est de mettre Alma sur la carte du basketball en Amérique du Nord», a lancé le président-directeur général de l’Académie, Cyrille Poitevineau-Mullin.

Alma fera donc son entrée dans le circuit à l’hiver 2023 avec un concept unique: une vaste majorité de joueurs de 16 à 22 ans, inscrits au Collège d’Alma, pour affronter des rivaux de 22 à 35 ans.

Le calendrier de 24 matchs sera composé de 21 affrontements au Collège d’Alma et 12 sur la route, notamment à Montréal, à St. John’s et dans quelques villes de la côte est américaine.

«Bien sûr, nous voudrons être compétitifs, mais sans perdre de vue l’objectif global qui est le développement de nos jeunes», a expliqué l’entraîneur-chef David Petroziello.

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«Nos joueurs jouent habituellement un an ou deux dans notre ligue, et sont ensuite recrutés en Chine, en Europe, dans un circuit mineur de la NBA ou dans la NBA elle-même», a souligné le président de la ligue Dave Megley, présent à Alma pour l’annonce officielle. «En Amérique du Nord, aucune ligue ne permet à des jeunes de se mesurer à des professionnels.»

«C’est une opportunité révolutionnaire», a estimé l’Ontarien Mason Cumming, qui devrait faire partie de l’Académie. «C’est rare au pays d’affronter des joueurs d’un tel calibre.»

Le recrutement des joueurs se fera au Québec, mais aussi à l’international, notamment au Sénégal, au Cameroun et en France, où des camps de sélection ont déjà été tenus.

«Nous voulons offrir une opportunité dans toute la francophonie», dit M. Poitevineau-Mullin.

L’Académie de basketball d’Alma, lancée en 2010, n’avait duré que deux ans, interrompue par le Collège. Cette fois, les promoteurs, soutenus par un partenaire français, exploiteront la franchise de façon indépendante.

«Alma est un marché parfait!» a avancé Dave Megley. «C’est loin des grandes universités, de la NBA et de la ligue nationale.»

Même s’ils font partie d’une ligue professionnelle, les joueurs de l’Académie ne recevront aucun salaire, mais des bourses, question de garder leur admissibilité aux programmes universitaires.

«Ils pourront s’inscrire dans le programme de leur choix au Collège, mais à plus long terme, nous aimerions développer un programme spécifique, avec des cours de comptabilité, de communication, et autres», a soulevé M. Poitevineau-Mullin.

Le budget d’exploitation sera d’environ 500 000 dollars par année, exploité par un organisme à but non lucratif. L’organisation vise une moyenne de 500 spectateurs environ. L’entente avec la TBL est d’une durée de huit ans.

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