Devenir son pire ennemi
Jean-François Chaumont
Josh Anderson a critiqué le travail des vétérans, en s’incluant dans ce groupe, pour expliquer cet autre pénible sortie du Canadien. Artturi Lehkonen, Jeff Petry et Jonathan Drouin ont tous commis des erreurs sur les trois premiers buts des Sabres.
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Après cette défaite de 4 à 1 face aux Sabres, une équipe qui venait de perdre quatre matchs d’affilée, Dominique Ducharme a encore une fois gardé son calme dans les circonstances. Diplomate, Ducharme n’a pointé personne du doigt. Il a visé l’équipe en entier pour trouver un principal coupable.
« C’est frustrant, a reconnu l’entraîneur en chef du Tricolore. Tu deviens ton pire ennemi. C’est ça qu’on a fait. On est dans la LNH, tu es capable de faire des jeux, Ça ne veut pas dire de passer aux jeux de la semaine, juste d’être efficace, intelligent et de bien exécuté les consignes. Dès qu’on s’éloigne, on n’a pas un système pour défendre ça. »
« On l’a bien fait en première, a-t-il poursuivi. Ils ont marqué le premier but, mais on restait dans notre façon de jouer. Il faut le faire pendant 60 minutes. On finit par craquer et on fait de mauvais jeux avec la rondelle. En deuxième période, il y a les longs changements. Et les Sabres ont pris le contrôle. »
Bonne note pour Anderson
Auteur de l’unique but des siens, Anderson a reçu une bonne note de la part de Ducharme pour son match. Et c’était bien logique. Le gros ailier était l’un des seuls à cogner à la porte de Dustin Tokarski qui a signé sa première victoire contre son ancienne équipe. Devant les journalistes à Buffalo, Anderson a toutefois tenu des propos réalistes en disant qu’il aura besoin d’offrir une plus grande constance d’ici la fin de la saison.
Ducharme, quant à lui, a glissé une rapide phrase pour souligner le bon travail de l’ancien des Blue Jackets de Columbus, mais il est rapidement revenu sur l’un des sujets de la soirée, l’effort.
« Josh était probablement notre meilleur attaquant ce soir, a répliqué Ducharme. Quand on parle d’effort, on parle aussi de décisions avec la rondelle. On se met souvent dans le trouble, on court après la rondelle. On devient désorganisé. Il n’y a pas une façon de défendre un revirement. Mais tu dois réussir les jeux. »
Record de médiocrité
Sur la route pour trois rencontres, le CH a trébuché 6 à 3 à Washington et maintenant 4 à 1 à Buffalo à ses deux premières sorties. Après 22 matchs, les finalistes de la Coupe Stanley ont un piètre dossier de 5-15-2 pour un maigre total de 12 points. Il s’agit du pire départ après 22 matchs dans l’histoire de plus de 100 ans de l’équipe. Avant cette année, le CH avait récolté seulement 13 points après 22 matchs en 1938-1939 et 1941-1942.