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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Des résidents déjà excédés

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Dominique Lelièvre | Journal de Québec

2022-02-06T10:25:00Z
2022-02-06T10:30:35Z
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Bruit incessant des klaxons, consommation d’alcool et camionnettes qui enfument la voie publique : les manifestations testent la patience des résidents et certains n’en peuvent déjà plus en haute-ville à Québec.

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« C’est épouvantable, honnêtement, on ne s’entend pas parler, on ne s’entend pas penser à la maison. [...] On perd complètement toute qualité de vie grâce à ça. On est pris en otage par une bande d’hurluberlus [...] qui ultimement pensent uniquement à leur propre bien-être », fulmine Félix Monier.

Félix Monier, résident de Saint-Jean-Baptiste, espère que les concerts de klaxon ne s’éterniseront pas comme à Ottawa.
Félix Monier, résident de Saint-Jean-Baptiste, espère que les concerts de klaxon ne s’éterniseront pas comme à Ottawa. Photo Dominique Lelièvre

Celui qui habite dans Saint-Jean-Baptiste en avait long à dire quand Le Journal l’a rencontré sur le trottoir de la rue Saint-Jean, au moment où le quartier était paralysé par un concert de klaxons en après-midi.

« Je travaille personnellement dans le réseau de la santé. Pour moi, ce que je vois là, c’est une insulte complète et totale à ce que j’ai fait depuis deux ans », lâche le citoyen qui est préposé au service alimentaire en CHSLD.

Aînés incommodés 

Dans l’installation où il travaille près du boulevard René-Lévesque, « je peux vous assurer que les résidents [...] sont complètement dérangés en ce moment par les klaxons qui passent. [...] Ils ont perdu toute tranquillité. Ce sont des gens [...] qui ont besoin de leur routine, et là, leur routine a été complètement chamboulée par une invasion sonore », critique M. Monier.

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Même s’il se dit conscient que le centre-ville est un lieu propice aux manifestations publiques, celle-ci dépasse les bornes à son avis.

« C’est sûr que c’est leur droit le plus strict de manifester, mais c’est notre droit le plus strict, en journée de congé, d’avoir la paix », termine l’homme.

Lors de sa tournée, Le Journal a été témoin d’une scène malheureuse, alors que le conducteur d’une camionnette faisait gronder son moteur dans le trafic de la rue Saint-Jean, enfumant au passage des piétons juste à côté. Dans l’ensemble, ce genre de gestes désinvoltes semblait toutefois être très minoritaire.

« Tantôt, j’ai failli me faire heurter par un camion [...] c’est un manque de respect », affirme un autre citoyen, Sébastien Brûlé.

Des résidents d’un quadrilatère habituellement paisible près du Complexe G, composé de coopératives d’habitation, se retrouvent au cœur des manifestations.
Des résidents d’un quadrilatère habituellement paisible près du Complexe G, composé de coopératives d’habitation, se retrouvent au cœur des manifestations. Photo Dominique Lelièvre

D’autres reproches 

Une dame qui habite dans une coopérative d’habitation près du Complexe G a pour sa part révélé que des manifestants utilisaient les stationnements réservés aux détenteurs de vignettes.

Elle n’a pas apprécié non plus de voir des individus consommer de l’alcool dans le parc devant chez elle jeudi soir, elle qui réside au cœur du circuit emprunté par les convois bruyants.

« À voir, si ça va être la norme pour toute la fin de semaine de ce côté-là... », a-t-elle laissé tomber.

Des commerçants ont de leur côté salué le fait que la clientèle composée de manifestants s’avérait pour la grande majorité respectueuse et collaborative jusqu’à présent.

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