La CDPQ a perdu des milliards $ à cause de ses investissements dans le pétrole et le gaz, selon une coalition de groupes environnementaux

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a perdu des milliards de dollars à cause de ses investissements dans le pétrole et le gaz, conclut une analyse réalisée par la Coalition Sortons la caisse du carbone.

L’analyse du rendement boursier des 50 principaux investissements de la CDPQ dans le pétrole et le gaz, ce que la Coalition appelle le Carbone 50, démontre que ses pertes se chiffrent à -25,6% sur les 11 dernières années. 

«Depuis 2011, le taux de rendement annuel moyen de l’indice s’établit à -2,3%, alors que le rendement cumulé atteint -3,5 G$», peut-on lire dans le communiqué de la coalition, formée de plusieurs organisations environnementales, dont Greenpeace et la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), section Québec. 

Les autres indices boursiers avec lesquels ils ont été comparés ont, pour leur part, connu une croissance de 100 à 150% sur la même période. 

«Globalement, nous nous serions davantage enrichis sans les énergies fossiles», conclut le sociologue Éric Pineault, membre de l'Institut des sciences de l'environnement de l'UQAM et réviseur de l’étude. 

La Coalition salue la décision de la Caisse qui a annoncé l’an dernier le désinvestissement de toutes les compagnies du secteur de l’extraction du pétrole d’ici la fin de 2022. 

Elle déplore toutefois que la Caisse continue d’investir dans le gaz. 

«La Caisse doit immédiatement procéder au désinvestissement de tous ses placements dans le secteur gazier et abandonner le sophisme de l’énergie de transition», peut-on lire dans le communiqué. 

Elle appelle la CDPQ à vendre tous ses actifs dans Énergir où à exiger un redressement de son plan de décarbonation pour l’aligner avec «les exigences de le science».