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Environnement

Ça y est : on a déjà consommé l’ensemble des ressources produites par la Terre en un an depuis le début de l'année

Le rythme de consommation de l'humanité est insoutenable.
Le rythme de consommation de l'humanité est insoutenable. SIMON CLARK / JOURNAL DE QUEBEC
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AFP, Alex Proteau

2021-07-27T13:35:00Z
2021-07-27T13:45:30Z
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Les bienfaits de la COVID-19 sur la consommation de nos ressources auront été de courte durée. En date du 29 juillet, nous avons consommé l’ensemble des ressources que la planète produit en une année: le «jour du dépassement» est revenu au niveau de 2019, après une brève accalmie en 2020 liée à la crise sanitaire.

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«À plus de cinq mois de la fin de l’année, ce 29 juillet, nous aurons épuisé le budget planétaire de ressources biologiques pour 2021. Si nous avions besoin d’un rappel de l’urgence climatique et écologique à laquelle nous sommes confrontés, le jour du dépassement de la Terre s’en charge», indiquait dans un communiqué publié mardi Susan Aitken, responsable politique à Glasgow, ville qui accueillera la COP26 sur le climat en novembre prochain. Avec la pandémie, cette date avait été repoussée de trois semaines.

Ce «dépassement» se produit quand la pression humaine dépasse les capacités de régénération des écosystèmes naturels. Ce calcul est effectué par Global Footprint Network, une ONG établie aux États-Unis.

Cet indice a pour but d’illustrer la consommation toujours plus rapide d’une population humaine en expansion sur une planète limitée. Pour le dire de façon imagée, il faudrait cette année 1,7 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale de façon durable.

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La date est calculée en croisant l’empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestre et maritime nécessaires pour produire les ressources consommées et pour absorber les déchets de la population) et la «biocapacité» de la Terre (capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l’homme, notamment la séquestration du CO2).

Voici quand ce dépassement s'est produit dans les dernières années:  

  • le 29 décembre en 1970;      
  • le 4 novembre en 1980;      
  • le 11 octobre en 1990;      
  • le 23 septembre en 2000;      
  • le 7 août en 2010;      
  • le 29 juillet en 2019.            

Pourquoi un rebond malgré la crise sanitaire?

En 2020, cette date avait été repoussée de trois semaines sous l’effet des confinements liés à la pandémie de COVID-19. Le rebond cette année s’explique à la fois par une hausse de l’empreinte carbone de 6,6% ainsi que par une diminution de la biocapacité forestière mondiale de 0,5%, «due en grande partie au pic de déforestation en Amazonie», selon l’ONG.

Photo AFP
Photo AFP

Si l’empreinte carbone liée aux transports reste inférieure aux niveaux antérieurs à la pandémie, celle liée à l’énergie devrait nettement rebondir.

«Ces données montrent clairement que les plans de relance de l’ère post-COVID-19 ne peuvent réussir à long terme que s’ils s’appuient sur la régénération et la gestion raisonnée des ressources écologiques», estime la PDG de Global Footprint Network, Laurel Hanscom.

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